En goélette le long de la côte turque

Avis de tempête sur le tourisme turc ! Depuis 1999, la destination est chahutée : la Turquie apparaît plus vulnérable aux aléas géopolitiques que d’autres destinations. C’est injuste mais c’est ainsi ! La nouvelle campagne de communication du pays met l’accent sur la qualité de l’accueil. On ne peut que s’en réjouir car la gentillesse de la population est pour beaucoup dans le plaisir d’un voyage. Mais le déficit d’image est important, et il faudra faire sans doute plus pour redonner des couleurs à la destination.

Ces dernières années, la Turquie se vend surtout en promotion ; les circuits qui marchent sont les moins chers du marché, avec des consé- quences inévitables sur la qualité de service ; côté sé-jours, les formules tout compris ont le vent en poupe, mais il devient compliqué de savoir ce qu’on achète vraiment. Dans la foulée, les ventes échappent de plus en plus aux circuits de distribution traditionnels au profit d’Internet, et les ventes de dernière minute sont majoritaires.

Dans ce contexte, les croisières en goélette tirent remarquablement bien leur épingle du jeu. La plupart des TO généralistes proposent un seul itinéraire, mais les spécialistes en présentent plusieurs, au départ de Bodrum, d’Antalya, et même de Marmaris. Là encore, promotions et vente de dernière minute prédominent, mais les ventes progressent chaque année, les retours sont excellents et les vogagistent constatent une augmentation des affrètements, souvent à l’initiative de clients qui ont pris goût à la formule et qui reviennent l’année suivante avec des amis. Seul hic : beaucoup de ces amateurs de croisières en goélette partent avec leur masque et leur tuba, mais sans s’encombrer de guides de voyages. Et ignorent encore trop souvent les visites culturelles qui leur sont proposées au fil des escales. Dommage !

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