Egypte : la tentation du retour anticipé

Pas de sauve qui peut pour les voyagistes en Egypte. Ni d’opération concertée et organisée de rapatriement à grande échelle comme le week-end du 15-16 janvier en Tunisie. « Les TO n’en sont pas encore à évacuer leurs clients d’Egypte mais ils seront capables de le faire si le besoin s’en faisait sentir », assurait hier à l’AFP René-Marc Chikli, président du Ceto. Lors de sa conférence-call quotidienne de 17 heures qui évalue l’évolution de la situation, l’association s’en est tenue à cette position attentiste et volontairement rassurante, sans préconisation de rapatriement général. « Cela dit, les clients qui souhaitent rentrer plus tôt peuvent aussi le faire », a précisé René-Marc Chikli, un choix qui concerne exclusivement les touristes sur la mer Rouge puisque ceux qui se trouvaient au Caire ou dans la région du Nil sont tous rentrés ce week-end, au terme de leur voyage tandis que les départs vers l’Egypte étaient suspendus. Pas de rapatriement officiel donc mais des retours anticipés quasi généralisés, proposés par mesure de précaution et encouragés par des TO qui, à l’instar du Club Med, de Look, STI ou Fram ont affrété en commun hier soir des vols au départ de Taba et d’Hurghaga. « Les 127 clients qui avaient choisi samedi dans un premier temps de poursuivre leur séjour ont finalement souhaité partir », explique Serge Laurens chez Fram.  De même, tous les clients du Club Med sont finalement rentrés. Idem pour STI. Marmara en dénombre encore 600 sur place qui n’auraient pas souhaité, pour l’instant, écourter, « mais nous avons des vols tous les jours et tous les clients auront terminé leur séjour vendredi » précise le TO. Preuve du repli général amplifié, Air France augmente à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de la semaine ses capacités entre Paris et l’Egypte. Comme pour la Tunisie, les TO rembourseront les clients au prorata des prestations terrestres non utilisées.