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ÉDITO. Ukraine : un bel élan de solidarité gagne les pros du voyage

Des pros du voyage comme des voyageurs apportent un soutien remarquable à l’Ukraine et à son peuple. Un pied de nez à la folie de Vladimir Poutine. La France vient même de lancer le portail « Je m’engage pour l’Ukraine ». Mais le mouvement de solidarité pourrait prendre davantage d’ampleur encore.

13 jours que la guerre en Ukraine a démarré. 13 jours que le monde entier tremble, notamment depuis la menace nucléaire que Poutine brandit avec lâcheté. Et que l’autocrate russe révisionniste, rongé par ses fantasmes d’impérialisme, réussit malgré lui à créer des mouvements de solidarité qui réchauffent le coeur. La France vient même de créer le portail « Je m’engage pour l’Ukraine ». Cette plateforme lancée par le gouvernement « permet aux citoyens de se mobiliser facilement en faveur de l’accueil des personnes réfugiées et déplacées en France, est-il précisé. Il permet également aux associations de recruter des bénévoles pour les aider à réaliser leurs missions. »

Qui eut cru que les réfugiés politiques soient accueillis avec autant de bienveillance, notamment sur le sol français ? C’est la bonne nouvelle venue de l’Est ! Et ce n’est pas la seule.

La solidarité s’organise, notamment dans notre propre secteur. Signe de cet élan sans frontières, le transporteur mosellan Thierry Schidler, PDG de la société de la société éponyme, a convoyé quatre bus en Pologne, près de la frontière ukrainienne. Avec neuf chauffeurs volontaires. Objectif : ramener en France près de 300 réfugiés ukrainiens. « Il faut trouver des solutions pour aider les gens, a souligné Thierry Schidler. Chapeau bas à cet ex-président du Syndicat national des entreprises de tourisme et à ses équipes, mais aussi à l’Eurométropole de Metz et l’association Lorraine-Ukraine qui ont initié le projet. De son côté, Thierry Speitel Gotz, propriétaire du groupiste TS Loisirs, est parti aujourd’hui même avec deux autocars pour ramener une centaine de femmes et d’enfants ukrainiens. Un projet privé, qu’il finance intégralement pour aider les plus vulnérables, nous a-t-il précisé.

Michel Salaün du TO éponyme a pour sa part déclaré à nos confrères de France Bleu qu’il proposait d’envoyer deux autocars à la frontière avec la Pologne pour ramener des réfugiés ukrainiens en Bretagne. Quant à la France, elle a rendu les trains gratuits pour les réfugiés ukrainiens.

Témoigner notre soutien au peuple ukrainien.

D’autres initiatives sont (presque) sur les rails, il faut les encourager, et bien les amplifier. Le Collectif de Défense des Métiers du Voyage veut se mobiliser, et faire éventuellement des agences des lieux de collecte de dons. Les Entreprises du Voyage et le Seto planchent sur « la mise en œuvre d’opérations de soutien effectives ». Peut-être devraient-ils tous s’unir et coordonner leurs efforts ?

« Nous devons, chacun d’entre nous, témoigner notre soutien au peuple ukrainien », insiste à raison Nicolas Brumelot (MisterFly) sur sa page Facebook. « Elever notre voix pour dénoncer la réalité des crimes qui s’y déroulent, et demander que les responsables soient jugés pour leurs crimes contre l’Humanité et leurs crimes de guerre et exiger que nos gouvernements agissent maintenant. »

En attendant que les coupables paient, la vague de soutien du secteur du tourisme gagne du terrain. Et fait effectivement écho aux valeurs fondamentales du voyage : ouverture, paix, partage. Gerald Kassner, DG du TO allemand Schauinsland-Reisen, a ainsi fait un don personnel de 50 000 euros pour aider l’Ukraine. Nous saluons à nouveau l’initiative d’Airbnb, qui a récemment annoncé offrir quelque 100 000 logements gratuits à des réfugiés ukrainiens. Espérons que le groupe californien inspire d’autres opérateurs comme des groupes hôteliers. De nombreuses grandes entreprises demeurent étonnamment discrètes (et pingres), dans tous les secteurs d’activité d’ailleurs. Seraient-elles un peu trop liées à la Russie et aux fortunes des oligarques ? 

Heureusement, dans ce monde perverti par des intérêts économiques, des voyageurs montrent l’exemple. Par solidarité toujours, des clients d’Airbnb ont trouvé une astuce pour aider financièrement les victimes du conflit. Un couple a ainsi effectué une réservation du 3 au 10 mars à Kiev, rapporte The Guardian. Ces donateurs ont ensuite posté une confirmation sur Twitter. « Bonjour Maria, ma femme et moi venons de réserver votre appartement pour une semaine, mais bien sûr nous ne vous rendrons pas visite, écrivent-ils. C’est juste pour que vous puissiez recevoir de l’argent. »

Les marques de soutien, qui émergent aux quatre coins de la planète, vont renforcer la force psychologique de tous les Ukrainiens. Ce sont des armes de paix, puissantes pour le moral des troupes et des familles d’un peuple particulièrement courageux.  

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Poutine envisage de couper Internet dans son pays, après avoir stoppé Facebook et instauré une loi visant à museler la presse. Histoire de mieux véhiculer sa propagande et déformer les faits. C’est bien la démonstration de son impuissance, qui l’oblige à utiliser une fois de plus la force en bafouant les droits de l’homme et en piétinant les libertés.

La guerre psychologique, l’homme fort (ou l’homme faible ?) du Kremlin l’a en grande partie perdue. De toutes les atrocités qu’il inflige, gageons que la démocratie triomphe de l’obscurantisme d’un nostalgique de l’URSS.

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2 commentaires
  1. Chapus+Franck dit

    Linda, très bon article, merci Franck CHAPUS

    1. Linda Lainé dit

      Merci Franck !

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