Dubaï rêve d’un tourisme pharaonique
L’émirat est devenu un hub mondial grâce à Emirates. Le marché loisirs s’y développe doucement mais sûrement. De plus en plus de voyagistes français programment la destination.
En avant pour les bonnes affaires ! Le 24 janvier a débuté le Festival du shopping de Dubaï, soit un mois de soldes avec, à la clé, des rabais pouvant atteindre 90 %. Cette 12e édition devrait attirer entre 1,5 million et 3 millions de visiteurs sur une fréquentation annuelle qui s’est élevée à 7 millions de touristes étrangers en 2007 ! Et pour parler business, 300 millions de dollars minimum (195 ME) devraient être dépensés dans les boutiques hors taxes de l’aéroport durant ce mois de fièvre acheteuse.
Le business, c’est d’ailleurs la première motivation d’un voyage à Dubaï. Y compris pour la clientèle hexagonale. Sur les 120 000 visiteurs français enregistrés l’an dernier (hors croisière), 81 % sont venus pour affaires (tourisme d’affaires inclus). La clientèle loisirs, encore marginale, progresse néanmoins chaque année. Les Français viennent dans l’émirat découvrir cette créativité architecturale présentée dans la presse ou à la télévision, et tester ce combiné fou plage + désert + station de ski avec la garantie d’un dépaysement et d’une hôtellerie de qualité, en toute sécurité. L’imagination du vacancier (les montagnes d’or des émirs, le pétrole qui coule à flot) appuyée par la peoplisation de la destination (David Beckham ou Brad Pitt viennent d’y acheter une villa !), donne aussi envie d’aller voir. Facilement achetable sur Internet (Directours est n° 1), Dubaï est toutefois présente chez les TO traditionnels. Elle en séduit même chaque année de nouveaux : Royal Tours, Empreinte, Tourinter ou Best Tours se sont lancés dans l’aventure en 2007 après Aya en 2006. Sans oublier Costa qui, fort du succès de sa première saison dans le Golfe (croisières de 9 j/7 n depuis Dubaï), a positionné un second paquebot cet hiver.
Hôtellerie en plein boom
Dubaï devrait par ailleurs bénéficier de deux bonnes nouvelles : une stabilisation des tarifs prévue en 2009 après une progression de 50 % en cinq ans ! Et le manque de capacité hôtelière devrait s’améliorer dans le courant de l’année. Rien qu’à Palm Jumeirah (l’une des trois îles artificielles en forme de palmiers), huit établissements (Mövenpick, Fairmont, Atlantis, Anantara…) vont ouvrir leurs portes, totalisant près de 5 000 chambres et appartements supplémentaires. Dubaï comptera ainsi 80 000 chambres en 2010 (30 000 aujourd’hui). Côté voyagistes, Solea, l’un des leaders de la destination (1 700 clients en 2007) mise sur l’Atlantis 5b (1 500 chambres, même concept fun que celui des Bahamas) pour étoffer sa clientèle. L’essentiel de nos clients qui vont à Dubaï sont des couples citadins, branchés, entre 30 et 50 ans. L’Atlantis va séduire les familles avec son aquarium, ses parcs aquatiques…, se réjouit Guy Zékri, patron de Solea. Et pour promouvoir la destination et ses nouveautés il peut s’appuyer, tout comme Kuoni, Directours, Costa et Beachcomber, sur un partenariat privilégié avec le dynamique – et fortuné ! – Department of Tourism and Commerce Marketing (DTCM) qui possède un bureau à Paris.
En 2015, Dubaï aura bouclé ses chantiers pharaoniques et espère accueillir une quinzaine de millions de visiteurs par an. La destination sera alors bien placée dans le Guiness Book des records, la liste qui suit étant précédée du superlatif le (la) plus grand(e) du monde : tour (jusqu’à 807 m pour la Burj Dubai), hôtel, aéroport, parc d’attractions… Il ne manquera que des casinos. Mais ça, c’est une autre histoire !
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