Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Du rififi au Snav

« Georges Colson sera-t-il encore président du Snav en janvier 2007 ? Depuis quelques jours, les rumeurs faisant état de son prochain départ se multiplient. Ce ne sont pas directement ses compétences qui sont en cause, mais la décision que pourrait prendre Fram de démissionner du syndicat, alors que Georges Colson a été élu à sa présidence en tant que représentant du groupe toulousain… ce qui le rend dépendant de sa stratégie. « Nous n’a

Georges Colson sera-t-il encore président du Snav en janvier 2007 ? Depuis quelques jours, les rumeurs faisant état de son prochain départ se multiplient. Ce ne sont pas directement ses compétences qui sont en cause, mais la décision que pourrait prendre Fram de démissionner du syndicat, alors que Georges Colson a été élu à sa présidence en tant que représentant du groupe toulousain… ce qui le rend dépendant de sa stratégie. Nous n’avons pas pris de décision à ce jour concernant une démission ou non du Snav. Mais une chose est sûre : je ne suis pas satisfaite des relations que nous entretenons, affirme Marie-Christine Chaubet, présidente du directoire du voyagiste.

La situation est d’autant plus complexe qu’elle se double d’un conflit familial entre Georges Colson, toujours actionnaire à hauteur de 40,2 % de Fram, et sa demi-soeur Marie-Christine Chaubet, détentrice avec sa famille de 46 % du capital. Le fossé ne cesse de se creuser, en particulier depuis le décès début novembre du fondateur du TO, Philippe Polderman. Que Fram vienne à démissionner pour des raisons objectives (dans le sillage d’autres voyagistes majeurs comme Marmara ou Kuoni), contraignant du même coup Georges Colson à abandonner les rênes du Snav, et les observateurs y verraient à coup sûr un règlement de compte personnel.

Pire, Air France (qui détient 8,6 % du capital de Fram) et quelques actionnaires privés sont en position de jouer le rôle d’arbitre. Jusqu’à présent, ils ont refusé de choisir leur camp. Mais ce statu quo, de plus en plus difficile à tenir, devient dangereux pour l’avenir du groupe toulousain. Selon qu’ils basculent demain du côté de Georges Colson ou de Marie-Christine Chaubet, ils ont aussi le pouvoir de destituer ou non le président du syndicat. Bref, le TO et la compagnie nationale ont entre les mains la destinée du Snav à court terme, une situation totalement ubuesque qui ne fait que le discréditer un peu plus aux yeux des agences. Déjà empêtré dans la réforme de ses statuts, et alors que les envies de sécession d’une partie des voyagistes se font toujours plus grandes, il n’avait certainement pas besoin de ce souci supplémentaire…

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique