Disneyland Paris : le faux mariage impliquait une mineure
Prévenues par le personnel de Disneyland Paris, les forces de l’ordre ont mis fin à un vrai-faux mariage qui devait avoir lieu ce samedi matin.
Les équipes de Disneyland Paris, qui organise des privatisations du parc pour des mariages au petit matin, n’ont pas hésité une seconde. Lorsqu’elles ont compris que la mariée du jour s’avérait être mineure, elles ont contacté le commissariat voisin. Qui, lui non plus, n’a pas hésité a dépêcher une équipe sur place pour mettre fin à ce spectacle dérangeant.
Vers 5h du matin, une centaine de personnes se réunissent devant l’emblématique château du Parc Disneyland. Le décor est posé, le soleil chauffe déjà, les musiciens font patienter les convives : nous sommes bien au début d’un mariage estival. Mais, vers 6h, le personnel de Disneyland Paris exige l’évacuation des lieux. Ils viennent de s’apercevoir que la future mariée est mineure.
Une mise en scène pour les réseaux sociaux
Âgée d’à peine 9 ans, la fillette, de nationalité ukrainienne, est accompagnée de… sa mère. Habillée pour l’occasion, elle semble confuse. « Les investigations, dont l’examen médical de la mineure […] permettait de constater que celle-ci n’avait subi aucune violence, ni aucun acte contraint et que l’événement s’avérait être une mise en scène », selon le parquet de Meaux.
Et c’est bien vers cette piste loufoque que se dirigent les investigations. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce faux mariage, organisé par un ressortissant britannique bien majeur incarnant le marié, devait être relayé sur les réseaux sociaux. Visiblement, les convives étaient des figurants payés pour participer à l’événement.
Disneyland Paris a porté plainte
Quatre personnes ont été interpellées, dont l’homme jouant le rôle du marié. Mais également, la mère de l’enfant, une Ukrainienne de 41 ans, une ressortissante lettone de 24 ans, et un letton âgé d’une cinquantaine d’année. Deux vont être mis en examen : le commanditaire de l’événement et faux marié, et la ressortissante lettone.
Si aucune infraction concernant la mineure n’est retenue, ils devront répondre des délits d’escroquerie et d’abus de confiance au préjudice de Disneyland Paris. L’entreprise a déposé plainte. L’organisateur a notamment usurpé l’identité d’un ressortissant letton et « utilisé des faux documents pour obtenir la conclusion du contrat de privatisation du parc », justifie le procureur adjoint de Meaux.