Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

DGAC : l’aéroport de Nantes fera trop de bruit

L’aviation civile s’appuie sur une étude contestée par les opposants pour réaffirmer les avantages du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

D’après une nouvelle étude de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), l’impact des nuisances sonores à Nantes "confirme les avantages du transfert de l'activité aéroportuaire sur le nouveau site de Notre-Dame-des-Landes (NDDL)".

D’après le directeur du transport aérien à la DGAC, Paul Schwach "l'aérodrome existant impacterait beaucoup plus de monde qu'un nouvel aéroport". Ce rapport, présenté le 28 octobre, rappelle que le trafic passagers à Nantes a augmenté de 5,2% par an entre 1986 et 2012, passant de 950.000 à 3,55 millions de passagers, "soit deux à trois fois plus vite que dans le reste de la France".

En se basant sur une hypothèse de croissance de trafic d’environ 2% pendant 15 ans, pour atteindre 7 à 9 millions de passagers en 2030, de 69.500 à 90.700 personnes seraient touchées par le bruit des aéronefs, contre 51.900 actuellement. La DGAC compare ce chiffre aux 3.350 personnes touchées en cas de transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Dans ce dossier, l'Etat est juge et partie

Le Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Cédpa) a dénoncé les "hypothèses biaisées" de la DGAC qui a "orienté ses conclusions, car, dans ce dossier, l'Etat est juge et partie". Le Cédpa a présenté une contre-étude, fin septembre qui montrait un impact du bruit sur le centre-ville de Nantes nettement inférieur à celui estimé par la DGAC.

La DGAC estime au contraire avoir pris en compte la hausse plus faible du nombre de mouvements que de passagers, lié à des avions plus grands et mieux remplis. En outre, elle suppose qu’à l’horizon 2030 "l’intégralité des avions des familles A320 et B737 seront du type A320 Neo et B737 Max", des appareils moins bruyants.

Contradiction avec les politiques de densification des villes

La DGAC met également en avant l’argument de l’urbanisme. En cas de maintien de Nantes-Atlantique, "la zone soumise à de très fortes contraintes d'urbanisme, notamment l'interdiction de construire de nouveaux logements, s'étend significativement". "De nombreux terrains situés en milieu urbain, proches des équipements et bien desservis, seraient gelés, en totale contradiction avec les politiques de densification des villes et de lutte contre l'étalement urbain", ajoute l'étude.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique