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Dernière chance

Les professionnels du tourisme corse se seraient bien passé du pathétique spectacle offert depuis trois semaines par les marins de la SNCM et les militants nationalistes avec, en point d’orgue, le détournement du Pascal Paoli orchestré par le Syndicat des Travailleurs Corses. Au point de contraindre, le week-end dernier, le gouvernement à libérer par la force l’accès du port d’Ajaccio où étaient bloqués depuis quatre jours 15 000

Les professionnels du tourisme corse se seraient bien passé du pathétique spectacle offert depuis trois semaines par les marins de la SNCM et les militants nationalistes avec, en point d’orgue, le détournement du Pascal Paoli orchestré par le Syndicat des Travailleurs Corses. Au point de contraindre, le week-end dernier, le gouvernement à libérer par la force l’accès du port d’Ajaccio où étaient bloqués depuis quatre jours 15 000 touristes. Une situation d’autant plus regrettable que l’Ile de Beauté avait enregistré en juillet et août un net regain de son activité touristique après une année 2004 difficile.

Qu’une partie de la population corse réclame que la compagnie maritime reste dans le giron de l’Etat est légitime, tant l’île est dépendante de ses relations avec le continent. Qu’elle refuse de s’interroger sur les raisons qui conduisent la SNCM à creuser chaque année un peu plus son déficit témoigne en revanche d’un comportement irresponsable. Et ce, alors que le transporteur dispose de vrais atouts avec une flotte moderne de 10 navires, desservant des marchés en plein devenir (Tunisie et Algérie). Encore faudrait-il que les syndicats acceptent de revenir sur certains acquis déconnectés de la réalité (effectifs pléthoriques, avantages divers – un mois en mer, un mois de repos !). Sans parler des grèves à répétition, qui plombent depuis des années les comptes de la SNCM au nom de la sacro-sainte spécificité corse.

Si l’on peut reprocher au gouvernement d’avoir fait preuve de légèreté et de brader ce bijou de famille, il appartient désormais aux syndicats de trouver une porte de sortie. En acceptant le nouveau plan proposé par l’Etat, qui a déjà beaucoup reculé ! Ce dernier prévoit non plus une privatisation à 100 % de la SNCM mais un redécoupage de son capital entre les salariés (5 %), le fonds d’investissement Butler (40 %), la société de transport Connex (30 %) qui assurera la gestion opérationnelle, et le gouvernement, qui s’engage à garder 25 % des parts. Non sans avoir soldé les comptes, avec un dernier versement de 113 ME, destiné à financer le plan social et remettre les compteurs à zéro. Au total, la compagnie aura coûté près de 400 ME aux contribuables en 5 ans !

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