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Comment le Parc Astérix rouvre ses portes, selon sa DG Delphine Pons

Jauge, port du masque, hôtels, investissements futurs… : la nouvelle directrice générale du Parc Astérix fait le point, pour L’Echo touristique, sur les conditions de réouverture.

L’Echo touristique : Le Parc Astérix rouvre enfin ses portes. Dans quel état d’esprit sont les équipes du parc ?

Delphine Pons, directrice générale du Parc Astérix : Nous sommes ravis, bien évidemment. Nous attendions de pouvoir de nouveau accueillir nos visiteurs depuis longtemps. D’autant plus que la saison 2020 a déjà été très perturbée. Ce matin, nos salariés ont le sourire. Astérix et Obélix, nos mascottes, ont accueilli nos visiteurs dès leur arrivée sur le parking. C’est un jour un peu spécial.

Dans quelles conditions rouvre le parc ?

Delphine Pons : Avec un protocole sanitaire drastique, évidemment. Le port du masque est obligatoire dans tout le parc et les hôtels, dès l’âge de 11 ans. Des mesures de distanciation sociale sont imposées dans les files d’attente, les restaurants, etc… Nous avons installé 900 points de distribution de gel hydroalcoolique dans le parc, et les visiteurs devront se désinfecter les mains avant d’embarquer dans chaque attraction. Par ailleurs, la visite doit obligatoirement être réservée à l’avance sur notre site Internet. Ce sont des mesures indispensables avec le contexte sanitaire actuel, et qui n’abîment pas l’expérience du client. Nous devons veiller à rester ludiques, car nous sommes dans un parc de loisirs. Par exemple, ce sont les personnages de la bande dessinée qui rappellent, avec humour, l’importance de respecter les gestes barrières dans les haut-parleurs du parc.

Nos 42 attractions sont ouvertes.

Le parc et les hôtels sont ouverts dans leur ensemble ?

Delphine Pons : Nos 42 attractions sont ouvertes. Seuls les spectacles ne sont pas joués pour le moment. Nous espérons pouvoir reprendre les représentations à la mi-juillet. Mais le contexte ne nous empêche pas d’enrichir les expériences proposées au parc. Par exemple, et en attendant l’arrivée de notre grand défilé gaulois l’année prochaine, nous multiplions les rencontres avec les personnages, et notamment avec les patrouilles de soldats romains. Dès le 14 juillet, nous reprendrons aussi nos journées élargies (parc ouvert jusqu’au 23h, NDLR), qui se concluent par le célèbre banquet, au cœur du village gaulois. Une façon pour nous de plonger nos visiteurs dans l’univers d’Astérix, avec des expériences immersives.

Est-ce qu’une jauge limitant le nombre de visiteurs a été déterminée ?

Delphine Pons : Nous avons pour l’instant fixé une limite de 20 000 visiteurs avec les autorités, soit 65% de la capacité d’accueil du Parc Astérix. Mais nous allons démarrer avec 12 000 visiteurs maximum, pour les premiers jours, pour nous permettre de rôder notre fonctionnement avec ce contexte. Si le calendrier de déconfinement est suivi tel qu’il a été présenté, nous devrions pouvoir nous passer de cette jauge le 30 juin prochain.

Le contexte pandémique vous a-t-il incité à développer de nouveaux services ?

Delphine Pons : La pandémie accélère la digitalisation de nos services, qui était déjà en cours. Avec, toujours, l’objectif de fluidifier le parcours du visiteur, et donc d’améliorer l’expérience de visite. Nous avons repensé notre application, téléchargée par 25% de nos visiteurs et nous y avons ajouté, par exemple, le Click & Collect. Il permet de faire ses achats sur l’application et de venir les récupérer quelques minutes après, y compris dans nos restaurants. Nous proposons également des parcours aux visiteurs en fonction de leurs centres d’intérêts (enfants en bas âge, sensations fortes, …), toujours via l’application. Elle sert aussi de support pour Filotomatix, notre nouveau coupe-file virtuel payant, qui permet d’aller toujours plus loin dans la personnalisation de la visite. Et elle regroupe toutes les infos pratiques pour faciliter la visite (temps d’attente en temps réel, géolocalisation du véhicule sur le parking, …).

Avant la pandémie, la Compagnie des Alpes nourrissait de grandes ambitions pour le Parc Astérix…
Delphine Pons : La pandémie a été très dure, pour toutes les entreprises du tourisme, y compris la nôtre. Mais nous croyons beaucoup à la reprise et au rebond, après cette longue période de privation. La dynamique de développement du parc va donc se poursuivre. Dès l’année prochaine, nous lancerons une petite nouveauté, avant de frapper un grand coup en 2023, avec une nouvelle attraction majeure. Nous allons également poursuivre le développement de notre parc hôtelier, qui compte actuellement 450 chambres, et qui fonctionne très bien. D’ailleurs, nos trois hôtels sont complets pour ce premier week-end de réouverture. Donc nous sommes en pleine réflexion sur l’avenir du Parc Astérix.

Le groupe plancherait sur l’ouverture d’un deuxième parc, peut-être aquatique…
Delphine Pons : C’est l’une des pistes que nous explorons, en effet. La richesse de l’univers d’Astérix nous permet d’imaginer de nombreuses expériences de loisirs, et celle-ci en fait partie. Nous voulons élargir notre offre, et proposer toujours plus d’immersion, dans le parc et autour du parc. Cela passe donc par le développement d’un quatrième hôtel, qui pourrait compter jusqu’à 300 chambres, et par des investissements continus pour maintenir la capacité de divertissement du Parc Astérix. Et ces deux facteurs sont liés : plus nous proposerons des expériences immersives, plus longtemps le séjour durera, et plus nos hôtels seront fréquentés.

Le Parc Astérix sera ouvert du mercredi au dimanche jusqu’au 30 juin, puis tous les jours de la semaine cet été, si la situation sanitaire le permet. 

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