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Dans la station écologique de la Plagne

Alors que les vacances d’hiver ont commencé, la station de la Plagne s’engage sur le ski vert. Une femme est au coeur du dispositif.

Responsable qualité, sécurité, environnement et contrôle des titres » : c’est l’intitulé de la carte de visite de Nadine Peytavin, experte en domaine skiable pour la Compagnie des Alpes. Cette scientifique a travaillé dur pour accueillir les touristes dans les meilleures conditions durant cette période de vacances scolaires. Mais bien qu’inscrit sur sa carte, son travail reste un peu obscur. C’est pourtant l’un des plus en pointe actuellement dans les stations, surtout à La Plagne, où les soucis écologiques sont prioritaires. « Mon métier consiste surtout à chercher des améliorations et surtout à mettre à plat la réglementation, sans laquelle rien ne peut se faire ». Le but, c’est d’obtenir des certifications, ces fameux « labels »qui font pencher la balance, quand le touriste a l’embarras du choix. Nadine n’est pourtant pas juriste de formation, mais ingénieur, dans le domaine fort peu skiable de l’instrumentation physique, option nucléaire… Le secteur qui ne la destinait pas forcément à l’écologie, mais garantissait son goût pour la précision.

« Mon poste existe dans la plupart des stations, mais il passe d’autant plus inaperçu, qu’on intervient en intersaison, pour ne pas gêner les clients ! » C’est alors qu’on repense les pistes, soumettant au « formage » les bosses parasites, et surtout les creux, gouffres financiers pour l’enneigement artificiel. La jeune technicienne a aussi supervisé la mise en place d’un réseau de radars, qui mesure, non pas la vitesse des skieurs, mais l’épaisseur de la neige sur tout le domaine. Parfait pour cibler l’action des canons, dotés de variateurs pour limiter les dégâts de la consommation en eau et électricité.

LA SÉCURITÉ TOUTE AUSSI IMPORTANTE

Les fonctions de Nadine peuvent aussi l’amener à ajouter des boules rouges sur les câbles qui coûtent la vie aux oiseaux du coin, « et à déplacer myrtilliers et rhododendrons sur la piste du Dérochoir, exposés au passage des skis ». Mais en sus de l’écologie, Nadine Peytavin oeuvre pour la sécurité, « préoccupation qui, en cinq ans, s’est accentuée ». Un des moyens est de faire des séparations plus nettes entre noires, rouges, bleues, vertes… La Plagne réserve ainsi 10 % de ses pistes aux familles. Et chaque année, dans le monde, les incidents les plus imprévisibles poussent à repenser les remontées mécaniques. « Nous cherchons plutôt à simplifier le matériel qu’à le perfectionner – ce qui multiplierait les risques de défaillances ».

Pour réussir, cette facilitatrice coordonne tout de même 750 personnes dont 130 nivoculteurs. « Beaucoup travaillent l’été dans le BTP, pour ne rien dire de ceux qui ont trois spécialités ». Les charmes de la vie du saisonnier ! « Nous faisons notre possible pour que les gens de la vallée ne sentent pas nos initiatives comme contraignantes, mais plutôt comme complémentaires. Par exemple, j’ai consulté le regroupement pastoral pour savoir quelles étaient les semences les plus souhaitables pour replanter les pâturages : je suis plus sur le créneau du développement durable que sur celui de l’environnement ».

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