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Crise au Sri Lanka : « Il faut montrer que nous sommes là »

Le fondateur du réceptif Visit Lanka est venu à la rencontre des pros du tourisme français pour rassurer sur la situation du pays et sa capacité à recevoir les touristes.

Il aurait pu faire une croix sur le rendez-vous du tourisme français, il a tenu a répondre présent. Si le Sri Lanka traverse une période difficile, Nihal Illeperuma a voulu montrer à ses partenaires français qu’il était bel et bien là, actif pour soutenir la reprise de l’activité touristique.

Depuis plusieurs mois, le Sri Lanka subit une grave crise économique, politique et sociale. Une crise qui a conduit le Quai d’Orsay à conseiller, en juillet dernier, de reporter les voyages non essentiels, avant d’assouplir à nouveau ses recommandations à la mi-août. Désormais, les voyageurs ne sont appelés qu’à faire preuve de vigilance, et à passer par une agence de voyages locale pour se déplacer à l’intérieur du pays.

Des confirmations au compte-gouttes

Mais les touristes manquent à l’appel. « C’est difficile de constituer des groupes, explique Nihal Illeperuma. Ceux qui étaient positionnés pour cet été ont été annulés. » Le réceptif, qui travaille notamment avec TUI en France, entrevoit toutefois quelques lueurs d’espoir, avec des confirmations qui commencent de nouveau à arriver. Au compte-gouttes, certes, et plutôt sur janvier 2023 pour les individuels. Mais le signal n’en reste pas moins appréciable pour ce professionnel qui, en une poignée d’années, a vu se succéder des crises qui ont sinistré le tourisme du pays.

Alors malgré le contexte, il a pris son bâton de pèlerin pour venir sur l’IFTM afin de rassurer les pros sur la situation. « Il y a une différence entre ce qui est montré dans les journaux et la réalité, regrette-t-il. Il faut montrer que nous sommes là et parler de la situation actuelle pour rassurer nos clients, donner des informations à tout le monde. » Nihal Illeperuma prévoit ainsi de rester trois semaines en France, le temps de rencontrer sous ses partenaires professionnels. « Je crois vraiment que c’est le moment d’être présent », insiste-t-il. Il prévoit notamment d’aller à la rencontre des agents de voyages et les TO. « S’ils nous oublient, la destination ne sera plus visible, s’alarme-t-il. C’est aussi maintenant qu’il faut aller voir les personnes qui conçoivent les brochures. »

Pour l’heure, la situation économique du pays reste encore très incertaine. Début septembre, le Fonds monétaire international (FMI) a accepté de renflouer le Sri Lanka à hauteur de trois milliards de dollars. En conditionnant cette aide à la mise en place de réformes structurelles. 

Le tourisme est une activité vitale pour le Sri Lanka. La destination est d’autant plus pénalisée dans le contexte actuel que la majorité de ses touristes provenaient, avant la guerre, de Russie et d’Ukraine. En 2019, année de référence pour le secteur, le Sri Lanka avait reçu près de 2 millions de touristes étrangers, dont un peu plus de 87000 français.

 

 

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