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Covid-19 : l’aéroport de Toulouse-Blagnac, en chute libre, attaque l’Etat en justice

L’aéroport de Toulouse-Blagnac, qui a présenté son bilan 2024, ne parvient pas à retrouver ses niveaux d’activité pré-Covid.

Si le transport aérien mondial est parvenu, en 2024, à sortir la tête de l’eau après plusieurs années chamboulées par la crise de Covid-19, l’aéroport de Toulouse-Blagnac lui, se noie. Le bilan 2024 de l’aéroport a été présenté ce mercredi 12 mars, et il est très contrasté. A tel point que, selon les informations des Echos, son concessionnaire, Eiffage, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse.

Il n’avait pas réussi à négocier une compensation avec l’Etat pour la baisse du trafic due à la pandémie de Covid-19. Ainsi, Eiffage, qui a racheté 49,9% des parts de l’aéroport toulousain fin 2019, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse à la fin de l’année 2024.

Une baisse de 18,5% par rapport à l’avant pandémie

Et pour cause : malgré la popularité de Toulouse, la fréquentation a été divisée par trois en 2020 et n’a pas su remonter aux 9,6 millions de passagers de 2019. L’aéroport a en effet annoncé ce mercredi avoir reçu 7,8 millions de passagers en 2024. Une augmentation de 0,5% par rapport à l’année 2024, mais qui est loin d’atteindre les niveaux d’avant la pandémie, puisqu’elle représente une baisse de 18,5%.

Toulouse-Blagnac est l’aéroport français ayant observé la chute de fréquentation la plus importante depuis 2019. Si plusieurs aéroports provinciaux ont subi une baisse du nombre de passagers, celle-ci s’élève à 10,9% pour Lyon, ou encore 14,4% pour Bordeaux. Certains ont même pu apprécier une hausse des fréquentations, comme Beauvais (+64,5% sur cinq ans), Marseille-Provence (+10%), ou Paris-Orly (+4%).

Baisse du trafic attendue jusqu’en 2026

Mais les perspectives pour Toulouse-Blagnac restent mitigées. « Nous tablons sur une baisse du trafic en 2025 et en 2026 », annonce Philippe Crébassa, le président d’ATB, à Ici Occitanie. En cause : la fermeture de la base EasyJet, entraînant la suppression de dix lignes, et le retrait de RyanAir.

L’aéroport devra également pallier l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avions, en place depuis le 1er mars 2025. ATB a également été contraint de réduire ses vols de nuit de 23% en 2024 en raison des nuisances sonores que ceux-ci engendraient.

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1 commentaire
  1. Guy Barbaste dit

    Taxis , stationnements , hors de prix. Aéroport vétuste, affreux. Accès à l’aéroport d’un autre siècle.
    Il vaut mieux partir d’ailleurs.
    Quand on compare ce qui existe ailleurs dans le monde pour des villes équivalentes il est une évidence douloureuse la France est en en déclin.

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