Safaris : le Kenya mise sur la durabilité pour se distinguer
Campements éco-chics, safaris à vélo et tourisme d’aventure : le Kenya montre les muscles pour se distinguer sur un segment très concurrentiel.
Remis de la crise sanitaire, le Kenya veut redevenir la destination de référence en matière de safaris. « Nous proposons les expériences les plus authentiques. Des safaris sont organisés au Kenya depuis le début du 20e siècle », pose Wausi Walya, la directrice de la communication du Kenya Tourism Board (KTB).
Face à la concurrence de la Tanzanie, de l’Ouganda ou du Botswana, le pays compte mettre en avant son savoir-faire… mais pas que. « Le Kenya, qui fait partie du Comité du tourisme durable à l’Onu, cherche l’équilibre entre le développement touristique et la préservation de notre patrimoine naturel », explique Wausi Walya.
Les Français retrouvent le chemin du Kenya
Plusieurs initiatives ont été mises en place : interdiction des plastiques à usage unique, campagne de reforestation, soutien aux communautés… l’activité touristique doit « valoriser l’ensemble du territoire » sans le dégrader davantage. En termes de produits, cela se traduit par l’ouverture de nouveaux campements « à la gestion raisonnée » avec véhicules électriques pour les safaris.
Le Kenya veut aussi diversifier son image touristique. « Nous voulons devenir une destination du tourisme d’aventure ». Le KTB a lancé une campagne qui met en lumière les expériences possibles dans le pays. Des safaris à vélos, des sentiers de trails, des pistes de VTT, un combiné golf et safaris… le pays veut attirer jusqu’à 200 000 « touristes aventuriers » dès cette année.
Certains d’entre eux seront sans doute français. Sur les 2,4 millions de touristes étrangers reçus en 2024, 54 700 provenaient de l’Hexagone. Les recettes touristiques, elles, se sont envolées. En 2023 (dernières données disponibles), le Kenya, l’un des moteurs économiques de l’Afrique de l’Est, a encaissé près de 2,4 milliards d’euros via son industrie touristique.