Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Coronavirus : les hôteliers dénoncent le silence des assureurs

L’Umih appelle les assureurs à la solidarité collective et veut voir reconnu “l’état de catastrophe naturelle” par les pouvoirs publics.

Beaucoup de questions, et visiblement, pas de réponses. D’après l’Umih, les demandent de nombreux professionnels de l’hôtellerie et de la restauration auprès de leur assurance restent lettres mortes. “Nous dénonçons cette attitude et nous la qualifions d’incompréhensible dans cette situation historique de crise”, s’insurge Roland Héguy, le président de l’Umih. “Où sont-elles ? Pas auprès de leurs assurés ! A situation exceptionnelle, efforts exceptionnels de tous pour tous, poursuit Roland Héguy, qui qualifie les assurances de “grandes absentes” face à l’ampleur des conséquences économiques d’une crise sanitaire sans précédent. « Ainsi, nous demandons aux assureurs de participer à la solidarité nationale aux cotés de tous les acteurs économiques de ce pays en couvrant plus largement les pertes historiques de leurs assurés. » « L’UMIH soutient donc fortement la proposition de la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, ndlr) qui demande la reconnaissance par les pouvoirs publics d’un « état de catastrophe sanitaire », afin de pouvoir débloquer une indemnisation des compagnies d’assurance pour les effets « non assurables » comme le prévoit le code des assurances pour les catastrophes naturelles. Cela permettra déjà à de nombreux assurés de pouvoir débloquer l’aide de leur assureur notamment sur la perte d’exploitation. »

Pas d’assurance pour les pandémies

De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a rappelé mercredi soir qu’il attendait de la part des assureurs  « des propositions pour participer à la solidarité nationale ». Bruno Le Maire a rencontré lundi dernier la Fédération française des assureurs (FFA).

Ainsi que le rappelle dans un article de L’Argus de l’Assurance, sur le dommage et la perte d’exploitation sans dommages suite à épidémie ou pandémie, il n’existe pas, aujourd’hui, de solution assurantielle : les couvertures de perte d’exploitation sans dommages ne peuvent être envisagées que sur des périmètres limités, c’est-à-dire sur des événements qui ne seraient pas systémiquesOr les épidémies et les pandémies sont par définition systémiques puisqu’elles se répandent très rapidement à travers le monde, souligne L’Argus de l’Assurance.

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique