Avec Panda, Google fait le ménage

Panda est le nom du nouvel algorithme de Google. Autrement dit, c’est lui qui fera la pluie et le beau temps en matière de référencement naturel, au niveau de votre positionnement dans les pages de réponses du moteur de recherche. « Panda vise à diminuer la présence des contenus de mauvaise qualité dans les réponses de recherche. C’est un outil de lutte contre le spam », résume Olivier Andrieu, fondateur du spécialiste en référencement Abondance. « L’algorithme donne la prime au contenu pertinent, ajoute Pierre Duarte, expert en technologie. Il faut donc avoir un contenu personnalisé et respecter le code des bonnes pratiques sur le Web. »

DES SITESMIS AU TAPIS

Panda a déjà été déployé aux États-Unis, puis le 11 avril au Royaume-Uni. Mettant au tapis, tel le célèbre personnage de dessin animé, certains sites : des fermes de contenu (sites au contenu pauvre, sur une thématique, à des fins purement publicitaires), des comparateurs de prix, des agrégateurs. Sans oublier des sites d’avis tel Ciao, filiale de… Microsoft. D’aucuns voient d’ailleurs des intentions cachées de Google, lequel vient de lancer un comparateur « allégé » de vols. « Il y a de curieuses coïncidences, commente Olivier Andrieu. Mais, dans l’absolu, Google est pollué par les comparateurs de prix et les agrégateurs. Il a raison de mettre en place Panda. »

Dans le voyage, plusieurs sites ont subi des chutes spectaculaires de trafic Google au Royaume-Uni entre mars en mai (source : Abondance/Aposition) : WorldTravel Guide (- 78 %), HotelClub (- 54 %), LondonTown (- 40 %), Directrooms (- 40 %). Le comparateur Kelkoo a aussi pris de sérieux coups (lire ci-contre).

D’autres sites Web ont aussi vu, outre-Manche, leur audience progresser. « Parmi les plus grands gagnants figurent Techcrunch, eBay et des sites d’actualités, ajoute Olivier Andrieu. Il n’y en a pas dans le voyage, a priori. »

Panda a déjà débarqué en France sans crier gare, il y a quelques jours, estime certains sites tricolores. Olivier Andrieu conteste, et pense que l’échéance approche, pour juillet. Voyons ses conseils pour apprivoiser le nouvel animal de Google : faire la chasse au contenu dupliqué, minimiser le taux de rebond des pages, bien distinguer les publicités et les informations, favoriser les interactions avec les internautes, utiliser les réseaux sociaux, privilégier les liens naturels. Et bien sûr, mieux vaut redoubler de vigilance à l’égard de son audience au cours de l’été. Sans crier au loup pour autant. Pour la grande majorité des sites français, Panda pourrait faire simplement pschitt, à l’image d’un certain bug de l’an 2000…