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Avec Cycloo, Jean Eustache (AmériGo) veut donner le goût du voyage à vélo au B2B

Le TO spécialiste des Amériques lance une nouvelle marque dédiée au voyage à vélo, et investit d’abord… la France. Un projet de longue date, accéléré par la pandémie. Explications.

L’Echo touristique : Vous venez de lancer « Cycloo », une marque dédiée au voyage à vélo, avec des courts-séjours en France. Comment est né ce projet ?

Jean Eustache (PDG d’AmériGo) : C’est un vieux projet, initié il y a plus de 8 ans maintenant. A titre personnel, je fais beaucoup de vélo, et de voyages à vélo. Nous avions recruté une salariée qui a totalement travaillé sur le sujet pendant six mois. Mais elle a fini par quitter l’entreprise, et je n’ai pas trouvé, sur le moment, le bon profil pour la remplacer. Parallèlement, AmériGo poursuivait sa croissance, ce qui mobilisait toute notre énergie. Nous avons donc repoussé ce projet jusqu’à maintenant. Et puis, en 2020, la pandémie est survenue, et nous a laissé du temps libre…

L’Echo touristique : Ce qui vous a permis de penser Cycloo ?

Jean Eustache : Absolument. Avec deux autres salariés, nous sommes partis en voyage à vélo. C’est ce qui m’a permis de les convaincre de me suivre dans cette aventure. Nous avons réalisé le voyage que nous souhaitons vendre, dans un premier temps, avec Cycloo. A savoir : un voyage grand public, qui n’est pas réservé qu’aux grands sportifs. Il s’agit donc de voyages courts (3J/5N), avec peu ou pas de dénivelé, et de courtes étapes (une trentaine de kilomètres par jour). Le tout au guidon d’un vélo à assistance électrique avec une autonomie de soixante kilomètres. Donc, à un rythme moyen, et avec une condition physique normale, 2 heures de vélo quotidienne suffisent à réaliser les circuits qu’on a dessinés. Car l’idée, ce n’est pas de faire que du vélo, mais d’utiliser ce moyen de locomotion pour découvrir des châteaux, des vignobles et des sites historiques à son rythme. Pendant que nos bagages sont transportés d’un hôtel à l’autre.

L’Echo touristique : Est-ce que Cycloo pourrait traverser les frontières et s’étendre dans d’autres destinations ?

Jean Eustache : Dès que nous avons pensé le projet, il y a 8 ans, nous avions la volonté de commencer par la France. Depuis quelques années, le développement du réseau cyclable dans l’Hexagone facilite l’expansion du tourisme à vélo. Pour initier le grand public et lui donner le goût du voyage à vélo, la France nous semble un bon terrain de jeu. Nos trois produits sont au départ à l’arrivée de grandes gares de TGV, ce qui permet un accès facile. Nous avons conçu de beaux itinéraires, sélectionné de beaux hôtels – ce qui n’est pas toujours facile à trouver en centre-ville en France – et, si ça marche, bien sûr, nous avons déjà des idées pour élargir le concept. Nous pourrions par exemple produire des escapades dans et autour des capitales européennes, comme Londres ou Amsterdam. Le vélo permet de découvrir des lieux insoupçonnés dans et autour de ces villes hautement touristiques.

L’Echo touristique : Cycloo semble éloigné de l’ADN historique d’AmériGo…

Jean Eustache : C’est vrai, et c’est pour cela que nous avons créé une marque spécifique. Si le concept rencontre son public, nous développerons des outils spécifiques pour Cycloo, comme un site Internet, une communication dédiée, un service de production, … A terme, nous devrons bien séparer les deux activités.

L’Echo touristique : Des agences qui vendent du voyage à vélo existent déjà. Comment Cycloo se démarque ?

Jean Eustache : L’originalité de notre démarche, c’est qu’on le fait comme un tour-opérateur. Les agences de niche font du sur-mesure, et répondent à la demande. De notre côté, nous avons pris des allotements, bloqué des dates, réservé les chambres d’hôtels et des vélos, comme nous le faisons avec AmériGo. A la différence qu’on ne vend pas des GIR : les clients se croisent à l’hôtel, mais ils suivent le circuit à leur rythme, en choisissant leur heure de départ ou le programme de leur journée par exemple. Mais au niveau de la commercialisation, c’est le même principe : nous avons monté des voyages que nous vendons clé-en-main à des distributeurs. Nous avons d’ailleurs deux opérations prévues avec Veepee pour le lancement de Cycloo, et je discute actuellement avec d’autres distributeurs, notamment dans la grande distribution. Nous devons travailler avec des agences qui ont les moyens de contacter directement le client pour faire connaître Cycloo.

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