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Au Japon, la préfecture de Gunma : Des expériences d’une étonnante diversité

Au cœur du Japon, sur Honshū, la plus grande île du pays, Gunma est l’une des sept préfectures de la région du Kantō.

Accessible depuis Tokyo en prenant la ligne ferroviaire à grande vitesse Shinkansen Jōetsu (50 minutes) ou des trains classiques (environ 2 heures) jusqu’à la gare de Takasaki, la préfecture de Gunma peut ensuite se découvrir facilement en train inter-régional, en bus ou en voiture de location.

Entourée de montagnes et de volcans, Gunma s’inscrit comme une destination idéale pour s’adonner à des activités en pleine nature (randonnée, rafting, canyoning, sports d’hiver…).

C’est également une région privilégiée pour profiter de tous les bienfaits des sources d’eau chaude (par exemple celles d’Ikaho et de Kusatsu) en se baignant dans l’un des nombreux onsens (bains thermaux extérieurs ou intérieurs).

D’autre part, Gunma est réputée pour son patrimoine industriel lié à l’industrie textile de la soie avec tout particulièrement la filature de soie de Tomioka créée par le gouvernement japonais en 1872 et classée au patrimoine mondial par l’Unesco en 2014.

À découvrir, à faire

La filature de soie de Tomioka

Pendant la restauration de Meiji (entre 1868 et 1889), après près de 300 ans de quasi-isolement du reste du monde, le Japon avait beaucoup de choses à rattraper sur les plans technologique et économique. La production de soie était alors artisanale et pratiquée à la main depuis des siècles, aussi le gouvernement décida-t-il d’en augmenter la production et la qualité afin de pouvoir l’exporter dans le monde entier. A cet égard, la France étant un grand consommateur de soie brute à l’époque, le gouvernement missionna un Français, Paul Brunat, pour en superviser la production.

C’est ainsi que la filature de soie de Tomioka, qui était également une opportunité pour les femmes de jouer un rôle plus actif dans la société, fut fondée en 1872. Elle comprenait alors un atelier de filature, deux entrepôts de stockage des cocons, un dortoir pour les ouvrières ainsi que des logements pour le personnel français. À son achèvement, il s’agissait d’une des plus grandes usines de soie au monde. Elle a fonctionné pendant plus de 100 ans, jusqu’en 1987. Le site est ouvert à la visite. On y découvre son histoire et des expositions. Audioguide disponible.

Une boutique de produits en soie (Kinukoubou), à l’entrée de la filature, propose des articles textiles (vêtements, couvertures, étoles…) et des produits fabriqués à partir de protéines de soie (savons, lotions pour les cheveux et la peau, tampons de massage…). On peut aussi s’initier au tissage de la soie.

Le café Drôme, du nom du département d’où est originaire le Français Paul Brunat, est situé à quelques pas de la filature. Son décor comporte des touches françaises comme la verrerie ou encore le mobilier. Il sert du café et du thé, et une variété de plats légers à base de produits locaux.

Info + Pour se rendre à la filature de soie de Tomioka depuis Takasaki, il faut emprunter la ligne Joshin Dentetsu jusqu’à la gare de Joshu-Tomioka. De là, la filature est à 10 minutes de marche.

Le mont Myōgi

Au Japon, on dit que le culte de la montagne est pratiqué au mont Myōgi depuis la période Jōmon, il y a 5 000 ans. Le sanctuaire Myōgi a été fondé il y a environ 1 500 ans et est devenu un lieu spirituel pour les adeptes du shugendō, une religion japonaise qui tire ses influences du bouddhisme ésotérique, du shintoisme et de l’animisme. Ici, les pratiquants du Shugendō utilisent les sentiers et les sommets pour développer leur endurance et leur force physiques.

Pendant la période Edo, le sanctuaire était proche du Nakasendō, l’une des principales routes reliant Kyoto et Edo (aujourd’hui Tokyo). Comme tout le monde ne pouvait pas s’y rendre, un grand caractère (kanji) en forme de 大 (« Dai ») a été construit en haut de la montagne au-dessus du sanctuaire. Le « Dai » vient du nom de la divinité vénérée au sanctuaire, Myogi Daigongen. Les voyageurs pouvaient ainsi voir de loin la représentation de la divinité et la prier d’où ils se trouvaient.

Le sanctuaire Myōgi se dévoile à flanc du mont Hakuun, le plus haut sommet des six sommets du mont Myōgi. La légende dit qu’il a été créé au VIe siècle, mais la plupart des bâtiments actuels ont été construits au cours de la période Edo (1603-1867). Le bâtiment principal est recouvert de laque noire, avec des gravures et des ornements réalisés par les mêmes artisans qui ont travaillé sur le sanctuaire Tōshō-gū à Nikko (plus connu). Ses pavillons principaux et ses deux portes sont classés au titre des « Biens culturels d’Importance nationale » pour leur aspect unique et leur beauté.

Info + Le mont Myōgi est accessible en train via Takasaki depuis la gare de Matsuida. Depuis Matsuida il faut environ 15 minutes en taxi ou une heure à pied pour se rendre au sanctuaire. D’autre part, un sentier de randonnée relie le sanctuaire au « Dai » dans la montagne, mais il est difficile et l’accompagnement d’un guide expérimenté y est fortement recommandé.

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