Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Attentats de Paris : pertes de 5,7 M€ pour le tourisme d’affaires et l’événementiel

Trois semaines après les attentats du 13 novembre, une enquête évalue les premiers impacts financiers et opérationnels sur l’activité de la filière rencontres d’affaires, congrès et événementiel. 

Selon une étude réalisée par l’Unimev (Union Française des Métiers de l’Evénement), l’ANAé (Association des agences de communication événementielle) et France Congrès et Événements, entre le 23 et le 27 novembre 2015, et à laquelle 59 entreprises ont répondu (15 gestionnaires de sites, 17 organisateurs de manifestations, 22 prestataires et 5 gestionnaires de sites et organisateurs), les annulations ont été peu nombreuses et circonscrites au week-end suivant immédiatement le drame.

C’est surtout le visitorat qui a marqué un net fléchissement, estimé à -25% sur le segment Salons et entre -25% jusqu’à 60% pour les manifestations sportives. Les événements corporate ont mieux résisté, les formats ayant pu être raccourci, avec notamment la partie festive souvent été supprimée eu égard au contexte.

L’enquête menée de son côté par l’ANAé auprès de ses adhérents (une trentaine de répondants) indique que 87% des événements BtoB, 85% des opérations internes et 82% es événements grand public ont été maintenus. Les reports sont pour chacun de ces segments respectivement estimés à 5%, 9% et 0%, quand les annulations se chiffrent à 8%, 6%, et 18%.

Impact immédiat estimé à 5,7 M€

Sur le court terme, l’impact sur le business des professionnels est estimé (en déclaratif) à presque 6 millions d’euros (5,7 M€), un montant qui s’explique par la baisse de la fréquentation visiteurs et le surcoût engendré par le renforcement des dispositifs de sécurité.

Des chiffres qu’il faudra bien sûr consolider dans les mois à venir, en prenant en compte l’ensemble de la chaine des prestataires et notamment les sous-traitants, l’hôtellerie et la restauration.

À considérer également, le fait que des exposants qui auraient annulé leur déplacement sur des salons avaient déjà réglé leurs prestations, ce qui n’a donc pas eu d’impact sur le chiffre d’affaires des professionnels concernés. "Afin d’évaluer les pertes financières globales pour l’industrie, on va surtout voir ce que cela donne sur le moyen et le long terme", constate Matthieu Rosy, directeur général de l’Unimev.

Ce dernier rappelle que, suite aux attentats de janvier, le redressement de l’activité avait été assez rapide, mais que le renforcement des mesures de sécurité avait déjà quelque peu plombé les comptes. « Nous porterons une attention particulière aux grands salons qui lancent la rentrée de janvier (Maison & Objet, Who’s Next, Bijorhca, etc.) qui devraient nous éclairer davantage sur l’activité », ajoute ce dernier.

Sécuriser et rassurer

La mise en place de dispositifs de fouilles systématiques des sacs, de détecteurs de métaux, voire de portiques, n’est évidemment pas neutre dans les budgets des organisateurs, qui doivent parfois repenser leurs mesures de flux d’entrée sur sites. "Des discussions très étroites sont menées par l’Unimev avec la Préfecture de Paris qui est à notre écoute s’agissant de la mobilisation des forces de l’ordre. Nous avons également initié un dialogue avec le Quai d’Orsay et le ministère de l’Économie afin que soit lancée rapidement une communication à l’internationale. Il faut donner une image de la réalité de la ville et ne pas laisser les fantasmes s’installer", insiste Matthieu Rosy. Cette campagne devrait porter plus globalement sur la promotion et l’attractivité de la destination France.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique