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ATR : les 3 dates clés de la compensation obligatoire

C’est en trois étapes que les voyagistes labellisés Agir pour un tourisme responsable (ATR) vont devoir compenser toutes leurs émissions de CO2.

A terme, les entreprises prétendant au label Agir pour un tourisme responsable (ATR) devront compenser toutes leurs émissions de CO2 à travers des projets de solidarité climatique. Chi va piano va sano e va lontano, dit le proverbe. Dont acte. L’obligation sera instaurée par palier, applicable à des périmètres de plus en plus larges : sur 100% des émissions de CO2 des salariés à partir de 2020, 50% des émissions liées au transport des voyageurs en 2023, en attendant les 100% à partir de 2025. L’ambition est donc étalée sur cinq bonnes années, le temps pour les sociétés d’effectuer leur bilan carbone, de prévoir un budget de compensation et de mettre en œuvre leur conscience verte.

« Nous accompagnerons les entreprises », souligne Julien Buot, directeur d’ATR, qui n’a jamais été autant sollicité par les médias et les acteurs du secteur. « Voyageurs du Monde, qui travaille sur le sujet depuis 15 ans, se dispense de nos services bien sûr. Mais d’autres, notamment les nouveaux arrivants, peuvent en avoir besoin. Nous allons d’ailleurs développer un outil d’évaluation carbone adapté aux entreprises du voyage. Il sera prêt pour fin 2019, et sera réservé à nos membres. »

10 projets de solidarité climatique sur la table

C’est la première fois qu’ATR va aussi loin dans l’accompagnement, ajoute Julien Buot. Dans cette optique, l’association a présélectionné 10 projets de solidarité climatique, de trois organismes différents : EcoAct, MicroSol et PurProjet.

A ce jour, ATR réunit 14 voyagistes labellisés* suite au contrôle annuel d’Ecocert Environnement, et compte monter à 25 TO fin 2020. Julien Buot compte aussi s’atteler à la distribution. Comment ? En créant des « ambassades » du voyage responsable, un projet qu’il caresse depuis deux ans. L’idée, c’est donc d’impliquer les agences de voyages dans la promotion du tourisme responsable, formations courtes à l’appui. Il y a urgence, tant une partie de l’opinion fustige le transport aérien. Très volontariste, ATR risque toutefois de manquer de moyens pour répondre, dans les meilleurs délais, aux attentes des pros et des voyageurs.

Voyager mieux

L’association salue les récentes propositions de Jean-Pierre Mas (Entreprises du Voyage), René-Marc Chikli (Syndicat des entreprises du tour-operating) et de nombreux dirigeants d’opérateurs de voyage, diffusées dans une tribune. Lassociation invite également tous les opérateurs du secteur à être à la pointe de la lutte contre le changement climatique. Et enjoint aussi les particuliers à « voyager mieux », moins souvent, plus longtemps, moins loin, « ce qui ne doit pas empêcher de partir à l’autre bout du monde, mais en sollicitant des professionnels engagés ».

Selon une étude publiée en 2018 par Nature Climate Change, le tourisme est responsable de 8% des émissions globales de CO2.

* Allibert Trekking, Atalante, Chamina Voyages, Comptoir des Voyages, Double Sens, Grand Angle, L’Arbre à Voyages, La Balaguère, Les Ateliers du Voyage, Les Circuits Découverte by Club Med, Nomade Aventure, Salaün Holidays, Terres d’Aventure et Voyageurs du Monde.

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