Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Appareils électroniques : quand les Etats-Unis dictent leurs règles

La Grande-Bretagne interdit désormais d’emporter des appareils électroniques déchargés sur tous les vols internationaux et la France sur les seuls vols vers les Etats-Unis.

La Grande-Bretagne vient d'élargir l'interdiction des appareils électroniques déchargés à l'ensemble des vols partant de son territoire.  Cette décision fait suite à l’injonction des Etats-Unis, qui a annoncé le 6 juillet dernier que les appareils ne pouvant pas s’allumer seraient interdis dans les avions en partance vers son territoire.

Quelques jours plus tôt, la France avait également annoncé qu’elle suivrait ces consignes en interdisant les appareils électroniques déchargés, mais uniquement sur les vols vers les Etats-Unis. En revanche, d'autres pays européens ont décidé de ne pas suivre de telles consignes.

Les règles sont normalement gérées par l'OACI

Pourtant, comme l’explique Christophe Naudin, expert de la sûreté aérienne, au Figaro.fr, "les appareils électroniques restent moins dangereux que les vêtements ou les chaussures, qui permettent de dissimuler des quantités plus importantes d'explosifs".

"Les règles de la sécurité aérienne sont normalement gérées par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) (…) "les États-Unis ont décidé de se passer de cet organisme et essayent d'imposer à d'autres pays des règles qu'ils ont eux-mêmes décidées", précise Chritophe Naudin.

De plus, selon lui, "on n'a jamais attrapé personne avec ce type de mesure. Depuis le 11 septembre, l'inspection et le filtrage de 24 milliards de passagers n'ont pas permis d'attraper le moindre petit terroriste".

Le coût de la surêté est "faramineux"

"En outre, le coût déployé pour assurer cette sûreté défaillante est faramineux. Le temps d'attente se rallonge sans cesse, on rajoute sans cesse des règles, à tel point que cela en devient ridicule, en plus d'être inadapté (…). Il faut arrêter de contrôler l'objet transporté mais s'intéresser d'avantage à la personne. C'est-à-dire utiliser la biométrie. Savoir réellement qui embarque dans les avions et qui travaille dans l'aéroport. On pourrait ainsi alléger considérablement les contrôles, et l'argent économisé pourrait être utilisé pour le renseignement sur les personnes à risque" ajoute-t-il.

Les appareils confisqués en France ou en Grande-Bretagne sont normalement détruits à la différence des Etats-Unis, qui les conserve et les revend…

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique