Air Belgium : la reprise annulée, vers de nouvelles offres ?
La justice belge a finalement annulé l’offre de reprise de la compagnie Air Belgium par le consortium Air One. Une nouvelle audience de suivi est prévue le 27 mars, et la protection judiciaire de la compagnie a été prolongée jusqu’au 5 juin 2025.
Le feuilleton Air Belgium redémarre. Le tribunal de l’entreprise belge du Brabant wallon a rejeté, jeudi 7 mars, la reprise de la compagnie aérienne par le consortium Air One, ouvrant la porte à d’autres candidats repreneurs, qui ont désormais jusqu’au 27 mars pour se manifester.
Placée sous procédure de transfert judiciaire, Air Belgium, en grande difficulté ces dernières années, devait être rachetée par un consortium formé par la Britannique Air One Holding International et la Néerlandaise PESO Aviation Management, avec un recentrage sur les activités cargo. Ce plan prévoyait de conserver 197 des 401 employés actuels. Le processus de rachat ayant pris du retard, la justice belge a finalement estimé que les conditions de la reprise ne pouvaient être remplies dans les délais impartis.
Vers de nouveaux repreneurs ?
Verra-t-on de nouvelles pistes de reprise se dessiner pour la compagnie qui captait une partie des passagers du nord de la France ? Les nouveaux investisseurs potentiels disposent d’un délai supplémentaire jusqu’au 27 mars pour formuler leurs offres. En attendant, ses opérations cargo se poursuivent avec une flotte de quatre avions, mais l’avenir des employés reste incertain. À noter aussi qu’Air One a fait appel de la décision, espérant encore infléchir le jugement. Une première audience de suivi est prévue le 27 mars, alors que la protection judiciaire de la compagnie a été prolongée jusqu’au 5 juin 2025.
Les actifs de la société incluent 500 salariés, quatre avions, ainsi que les activités de vols fret et charter. Lancée en 2016, la compagnie avait annoncé qu’elle cesserait ses vols passagers en octobre 2023, laissant plus de 11 000 passagers sur le carreau, beaucoup n’ayant pas obtenu le remboursement de leurs billets, et n’ayant que très peu de chances de l’obtenir un jour.