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Aérien : les compagnies gagnent leur bras de fer contre ADP

Mardi 16 janvier, l’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires a rejeté la proposition de hausse présentée par Aéroports de Paris (ADP) à compter du 1er avril prochain.

« L’augmentation proposée par ADP dépasse le coût des prestations servies. » Voilà ce que l’on peut appeler un nouveau camouflet pour Aéroports de Paris (ADP). L’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) a refusé d’homologuer l’évolution des tarifs de redevances proposés pour 2019 par le groupe, soit 2,957 %. L’ASI précise même : « Sur la période 2015-2017, ADP a augmenté son chiffre d’affaires aéronautique de 8%, soit une moyenne de 4% par an, alors que le trafic passagers n’a augmenté en moyenne que de 3% par an » à Roissy et Orly.

Cette proposition de hausse avait déjà été rejetée en novembre par la commission consultative économique qui réunit les compagnies aériennes françaises et étrangères.

Rappelons que chaque année, l’ASI examine les propositions d’augmentation des tarifs des redevances versées par les compagnies aériennes pour financer les services publics aéroportuaires dans le cadre du contrat de régulation économique (CRE) signé entre les gestionnaires de certains gros aéroports et l’État.

Les compagnies gagnantes

Les compagnies aériennes ont obtenu gain de cause face à ADP dans un dossier qui leur tient à cœur. Le Scara (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) s’est réjoui, soulignant que cette décision démontrait « en quoi les niveaux tarifaires exigés par certains aéroports sont insensés et pénalisent les compagnies aériennes françaises ». Le Scara demande même au groupe de proposer des tarifs 2019 « en baisse significative après des années de hausse continues ». La Chambre syndicale du transport aérien (CSTA) a également salué cette décision.

ADP, qui a pris acte de la décision de l’ASI, doit maintenant formuler une nouvelle proposition. Si celle-ci est refusée, c’est l’ancien tarif qui s’appliquera. Il peut aussi dans un délai de deux mois intenter « un recours contentieux devant la juridiction administrative compétente », précise l’institution dans un communiqué.

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