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Aérien : Iata veut ouvrir les frontières

L’organisation internationale de l’aérien souhaite revoir les exigences relatives aux visas et éliminer les restrictions inutiles de voyages. Selon elle, « les régimes de visas existants sont exagérément restrictifs, onéreux, inefficaces ».

« Au cours des 20 prochaines années, le nombre de passagers va doubler. C’est une excellente nouvelle pour l’économie mondiale, puisque la connectivité est facteur de création d’emplois et de croissance, explique Alexandre de Juniac, le directeur général de l’Iata. Mais nous ne récolterons pas le maximum d’avantages sociaux et économiques si nous ne pouvons éliminer les obstacles aux voyages et simplifier les processus. »

En effet, d’après Iata, les deux-tiers de la population mondiale ont besoin d’un visa traditionnel avant de se présenter à l’aéroport. Beaucoup trop pour l’organisation international qui a récemment présenté sa stratégie auprès des gouvernements pour l’ouverture des frontières et favoriser la libre circulation des voyageurs entre les pays.

Des accords de visa couplés avec ceux des droits trafics

Afin « d’améliorer la sûreté tout en facilitant le flux de passagers », Iata souhaite inclure la facilitation des voyages aux négociations commerciales bilatérales et régionales. De fait, elles ne sont jamais abordées dans les discussions commerciales. L’Iata souhaite que les gouvernements incorporent des exigences de libéralisation des visas dans les ententes commerciales. L’organisation va même plus loin. « Plusieurs États ont déjà des programmes de voyageurs enregistrés. Les recherches démontrent qu’une majorité de voyageurs sont disposés à fournir des renseignements personnels en échange d’un traitement accéléré des formalités de voyage ».

D’après l’organisation, lorsque ces programmes sont reliés (comme entre le Canada et les États-Unis), l’efficacité est meilleure. « Mais ces cas sont encore rares », regrette l’Iata qui encourage les gouvernements à créer des liens entre leurs programmes.

L’Océanie très ouverte, l’Afrique du Nord pas du tout

Voyant plus loin, l’organisation estime que les compagnies aériennes dépensent des millions de dollars pour fournir de l’information préalable sur les passagers (API), à la demande des gouvernements. « Ces derniers devraient traiter les données API efficacement. Par exemple, puisque les gouvernements disposent de l’information avant l’embarquement, les passagers non admissibles devraient être avisés avant le début de leur voyage, plutôt qu’à leur arrivée à destination, ce qui se révèle onéreux pour les compagnies aériennes et décevant pour les passagers ». Elle souhaite également que les formalités d’arrivée soient simplifiées pour les passagers dont les données ont été validées à l’avance.

Les régions les plus ouvertes sont l’Asie du Sud-Est, l’Afrique de l’Est, l’Océanie et les Caraïbes. A l’opposé, l’Amérique du Nord, l’Afrique Centrale et l’Afrique du Nord sont les plus restrictives.

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