3. LEIPZIG EN MUSIQUE

Les touristes asiatiques, venus par petits groupes à Leipzig, n’ont d’oreilles que pour lui : Jean-Sébastien Bach passa près de trente ans de sa vie dans cette vieille ville de foires et de savoir, siège d’une université depuis plus de 700 ans. La visite de la ville est tracée sur les pas du compositeur : l’église Saint-Thomas, où il fut chef de choeur jusqu’à sa mort en 1750, un musée, des statues et même un festival, le Bachfest, chaque année en juin. Malgré ses élégants immeubles modernistes et Art nouveau, Leipzig n’a pas le prestige architectural de sa voisine Dresde. On joue sur un autre terrain : à Leipzig, la création artistique contemporaine a gagné un bel écrin post-industriel, ambiance bohème. La « Spinnerei » est un drôle d’ensemble d’ateliers et de cheminées, cerné par les murs épais d’une ancienne filature. Elle abrite une centaine de résidences d’artistes, peintres, sculpteurs, céramistes. Mais on n’est jamais loin des tribunes de Saint-Thomas, où résonnent les oratorios de Bach, glorieux aîné.