Les dahabeyas sont des bateaux dont l’origine remonte à l’Égypte romaine. Utilisées par les riches voyageurs au XIXe siècle, elles affichent un faible tirant d’eau (environ 50 cm), pour accoster sur les berges du Nil et naviguent grâce à deux grandes voiles. Mais le vent est irrégulier, et la présence d’un moteur ou d’un remorqueur qui suit, au cas où, est souvent nécessaire. Avant le départ, notre dahabeya, El Bey, a embarqué les provisions pour la semaine : riz, poulet, légumes, café, eau…et plus de 1 200 litres d’essence. Une entorse à l’authenticité qui ne gâche en rien le voyage. À bord, on observe encore l’équipage -7 personnes – hisser les voiles, ou plus délicat, s’amarrer pour le soir. Installé sur le premier pont, abrité du soleil par les tentures et profitant de la brise fraîche, on savoure une navigation propice à la contemplation. On adopte un autre rythme, lecture, sieste, photos, ponctué de visites et de déjeuners, soupes maison d’abord, accompagnées de pain traditionnel, puis assiette de crudités, plats et salades de fruits. « Ce sont de vraies vacances » lance un croisiériste.