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MSC Croisières renforce son rôle de tour-opérateur

Séjours avant la croisière, affrètements aériens et capacité historique en Europe : la compagnie italo-suisse se donne les moyens d’accomplir ses ambitions par le tour-operating.

Pour MSC Croisières, l’heure de la reprise a sonné. « L’hiver 2022 a encore été difficile, notamment avec l’impossibilité d’opérer aux Caraïbes », raconte Patrick Pourbaix, le directeur général de la compagnie pour la France et la Belgique. « Mais l’été a été beaucoup plus intéressant : nous ferons environ 90% du volume enregistré pendant l’été 2019. »

La compagnie n’a d’ailleurs « jamais vendu autant de croisières au départ de Marseille » que pendant cet été, pendant lequel elle a également gagné des parts de marché. « Un croisiériste sur deux qui a embarqué cet été à Marseille embarquait sur un navire MSC », assure Patrick Pourbaix. 

« L’activité cargo, c’est notre bonne étoile »

Si la compagnie de croisières, comme ses concurrentes, n’a pas opéré normalement pendant plusieurs mois à cause de la pandémie, les quelque 730 navires de fret de sa maison mère MSC ont en revanche carburé. « Cette activité cargo, c’est notre chance, notre bonne étoile », estime le dirigeant. « Elle nous a permis de maintenir tous nos plans d’investissements, avec très peu de retard sur le calendrier initial. Et, maintenant que la sortie de la crise sanitaire semble définitive, nous sommes plus forts que jamais. »

En termes de capacité, MSC Croisières semble en effet distancer ses plus grands concurrents. Avant la livraison du MSC World Europa (octobre 2022) et du MSC Seascape (novembre 2022), la compagnie a lancé le MSC Virtuosa et le MSC Seashore (2021). « Et un cinquième navire, le MSC Euribia, sera livré en 2023 », s’enthousiasme Patrick Pourbaix. « Nous sommes devenus le troisième acteur mondial de la croisière (après Carnival et Royal Caribbean, NDLR). La pandémie a changé la donne. En France, notre principal concurrent a deux fois moins de bateaux. »

« Reproduire les performances de 2019 ne nous suffira plus »

Reste désormais à vendre ces cabines, malgré un mouvement de croisière-bashing. « Si le redémarrage a été un peu plus difficile que prévu, nous voulons désormais retrouver notre dynamique d’avant crise, celle de la croissance. Parce qu’avec toutes ces nouvelles capacités, reproduire les performances de 2019 ne nous suffira plus. Nous devons faire bien mieux en 2023. » MSC Croisières vise une croissance d’activité « de l’ordre de 25 à 30% » l’an prochain sur le marché français. Un objectif ambitieux.

Pour alimenter un partenariat efficace avec les agences de voyages, MSC Croisières renforce son positionnement de tour-opérateur. D’abord en affrétant des avions, plus qu’elle ne l’a jamais fait pour le marché français. L’été prochain, trois vols charters relieront Paris à Trieste (pour Venise), Athènes et Hambourg (pour Kiehl). Et, cet hiver, un vol ITA, que la maison mère de MSC Croisières a bien failli racheter, reliera Paris à Hurghada. « Autant de présence dans les airs, c’est une première pour nous. » Sans compter les départs de Marseille et la hausse de la capacité au Havre (de 200 à 500 pax).

Des séjours au Caire ou à New-York avant la croisière

La compagnie va aussi apposer une « French Touch » à bord du MSC Grandiosa cet hiver. « Nous avons essayé la formule cet été, sur le MSC Splendida, elle a rencontré un franc succès (33 000 clients, NDLR). Il ne s’agit pas de transformer le navire pour le marché français, mais d’y apposer des petites touches. » Plus de personnel francophone à bord – et notamment dans l’animation – mini-concerts en français ou encore soirées à thèmes : « la French Touch, c’est devenu un vrai sujet pour nous. Les autres marchés le savent et devront lui faire une place », assure Patrick Pourbaix.

Enfin, pour Le Caire, Athènes, Venise, Miami et bientôt New-York, MSC propose désormais des courts séjours, avant l’embarquement, avec vols, transferts et hôtellerie comprise. « C’est un produit qui devrait très bien fonctionner. Par exemple, quand le MSC Meraviglia sera au départ de New-York, au printemps prochain, le marché français sera très réceptif à cette formule. Je n’en ai aucun doute ».

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