L’édito de Dominique Gobert : le monde est bien étrange
Il est des étrangetés qui m’étonneront toujours. Mais, ainsi va le monde. Et ce qui est valable un jour ne l’est plus le lendemain. On appelle ça l’évolution… naturelle.
Ainsi, cette étrange nouvelle qui donne à l’Arabie Saoudite la possibilité d’organiser en 2029 les Jeux Olympiques d’hiver asiatiques… en plein désert. Bon, après tout, pourquoi pas, le désert, la température ambiante, c’est bien connu, c’est super pour le ski ou la luge. Vous me direz, il y a bien des skieurs qui descendent sur du sable.
Sur le plan écolo, c’est pareil, ça va ça vient, c’est comme la queue du chien (vient de me glisser Chien Sam). Le chef de l’Arabie, ben Salmane, va lancer la construction d’une mégapole, 500 milliards de dollars dans la région de Neom, au nord-ouest du pays. Pour l’instant, ce ne sont que quelques villages bordant la mer Rouge, dont on n’a pas demandé l’avis à ses habitants. De toutes façon, il m’étonnerait beaucoup que ce grand démocrate chef du pays s’embarrasse de pareils détails. Et c’est bon pour le tourisme du pays, même si l’empreinte carbone risque d’en prendre un coup dans les yeux… Et puis, la neige artificielle, c’est pas fait pour les chiens, n’est-il pas ?
Prenons cette autre étrangeté qu’est le tollé que provoque l’organisation de la Coupe du monde de foot au Qatar. J’en ai déjà parlé, certes, mais ce qui est étonnant, c’est cette soudaine opposition à quelques semaines de l’ouverture de la compétition.
Si j’ai bien tout suivi, l’organisation de la compétition a été acté depuis plusieurs années. Je dirais même depuis huit ans.
A l’époque, toujours selon ma mémoire, personne n’y a trouvé à redire. Les grandes instances internationales ont même décidé de changer les dates, cette Coupe de foot se déroulant, du moins en Occident, durant la période estivale.
Il était temps de se réveiller.
Autre étrangeté qui commence à m’irriter, cet engouement, non pas pour la sobriété énergétique -indispensable dans la conjoncture actuelle-, mais cette pseudo modération du numérique.
En écoutant les « spécialistes », il faudrait réduire le numérique lequel, il est vrai, est l’un des plus énergivores et pollueurs de la planète.
Nous avons même, dans la plupart des pays d’ailleurs, un ministère consacré quasi exclusivement au numérique. Serait-ce à dire, pour parler de notre secteur, que les agences de voyages « en ligne » seraient malvenues ? Tiens, faudra que j’en parle à mon camarade Rial, lui qui a bâti Voyageurs du Monde sur un modèle assez numérique.
Cela étant, la sobriété numérique semble encore difficile à mettre en place.
Allez, j’arrête !
