Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Voyage : quelle est la grille des minima salariaux en 2025 ?

Suite à la hausse du Smic, une nouvelle grille entre en vigueur, nous confirme Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage (EdV).

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) horaire a été revalorisé de 2% au 1novembre 2024, à 1 801,80 euros par mois. Et ce, sur la base de 35 heures hebdomadaires de travail.

NAO : un accord rétroactif au 1er janvier 2025

Résultat : le groupe A de la branche des opérateurs de voyage est automatiquement repassé en dessous du Smic. Comme les syndicats patronaux l’avaient promis, cette situation incongrue – même si les entreprises ont l’obligation de payer au Smic au minimum – a conduit à de nouvelles discussions avec les syndicats de salariés. Discussions menées, notamment, par Julien Beaufreton (Asia), désormais président de la branche Tourisme de la CPPNI (Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation). 

« Les discussions ont conduit à un accord rétroactif au 1er janvier 2025 », nous précise Valérie Boned, présidente des EdV. Avec autour de la table les EdV, le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto), les partenaires sociaux. Sont signataires les syndicats de salariés CFTC, CFE-CGC, FO, mais pas la CGT. Résultat : le salaire minimum du Groupe A (le plus base de la grille) repasse au-dessus du Smic. DE 18 euros environ. 

Source : EdV. A noter : l’accord prévoit une obligation de régularisation uniquement à compter l’extension de l’accord par le ministère du Travail. Ce qui laisse environ deux mois aux employeurs pour effectuer les ajustements en paie nécessaires.

« Le secteur est plus attractif qu’avant »

Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), les syndicats patronaux et de salariés avaient signé le 15 février 2024 un accord biannuel et global sur les salaires.

La grille des salaires de base alors établie instaurait différents principes : une grille des salaires applicables au 1er janvier 2024 et au 1er janvier 2025 avec un principe de renégociation – activé le mois dernier. Ensuite, le maintien du groupe A toujours supérieur d’un pourcent au Smic. Enfin, des écarts en pourcentage identiques entre tous les groupes.

Dans le secteur du voyage, certains salariés regrettent toutefois la faiblesse du niveau de rémunération de base. Interrogée sur le sujet, Valérie Boned se défend :  « La grille correspond à des minima, en dessous desquels les entreprises ne peuvent pas rémunérer les collaborateurs. Depuis dix ans, ces seuils ont beaucoup augmenté. En outre, les salariés perçoivent de plus en plus de part variable : participation, intéressement, partage de la valeur, incentives sur les ventes… Le secteur est plus attractif qu’avant. » 

A lire aussi :

1 commentaire
  1. Stéphane GEORGET dit

    Bonjour Valérie,
    Je vous suis depuis trés lontemps (avec Jean Pierre Mas) et vous félicite pour vos interventions et la défence de notre profession.
    Je suis dans le « VOYAGE » depuis + de 30 ans et si je n’étais pas un amoureux du voyage, de la vente, et surtout respectueux de nos clients …, je ne serais plus je pense dans ce milieu.
    Mais impossible pour moi de quitter ma passion, même pour 1500 EUR Net/mois (à 55 ans).
    Notre métier pour 90 % d’entre nous représente certes une passion, mais nous avons un Job assez compliqué (et de plus en plus technique) et à l’évidence certains abandonnent la profession.
    Comment pouvons nous perdurer, vivre de notre passion, transmettre cette passion à nos alternants, stagiare (tellement important)…
    Je ne suis pas inquiet mais trés septique sur notre métier en FRANCE.
    J’ai pu travailler dans ce domaine à l’identique durant + de 15 ans à l’étranger (Maroc & Caraibes – REP DOM & SXM), ou le salaire Net était sans effort X3 (voir 5 fois plus important) en terme de pouvoir d’achat (ou pouvoir de vivre)
    Comment donner de la dynamique à notre prefession, comment recruter des passionnés (à 90% des candidatures) sachant que notre revenus net ne nous permet pas de vivre, voir survivre (je vie à Caen et mon salaire me permet à peine de pendre du plaisir – Imaginez sur Paris !!)
    Vous devez Valérie, nous défendre, revendiquer notre profession pas si évidente que ça (vente – anlayse client – aspect juridique de + en + fréquent, connaissance Géo-Politique,…) et surtout que nous puissions évoluer sur le point professionnel, mais également en terme de salaire.
    Merci pour votre écoute Valérie.
    Stéphane

Laisser votre commentaire (qui sera publié après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique