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Vacances et courts séjours : les Français réservent moins sur Internet

« Travel Revenge » et « Travel Agent Revenge vont-ils de pair ? En tout cas, les Français ont davantage réservé en agence de voyages, d’après le baromètre 2023 du cabinet Raffour Interactif pour Opodo.

C’est une tendance qui réjouira les agences de voyages traditionnelles, mais pas les OTA. D’après le cabinet Raffour Interactif, 56% des Français partis ont réservé et payé leurs vacances en ligne en 2022, soit deux points de moins qu’en 2021, et quatre points de moins qu’en 2020. La consultation en ligne diminue également. 76% des Français partis en 2022 ont préparé en ligne leurs séjours (tous devices confondus), contre 77% en 2021 et 81% en 2020. 

Comment expliquer un tel recul de l’achat en ligne, après des années de croissance jusqu’en 2019 ? C’est la conséquence de la pandémie et de ses grains de sable : les formalités changeantes, les fermetures et réouvertures de frontières, les annulations de vols. « Beaucoup de Français ont téléphoné ou sont allés en face à face » (en agence de voyages, chez un TO), commente Guy Raffour, fondateur du cabinet éponyme. « Des personnes ont souhaité se rassurer par un contact direct. C’est sécurisant d’avoir quelqu’un au bout du fil. » Une tendance au offline que nombre d’agences et de TO ont de fait observée. Pour Guy Raffour, le online va néanmoins reprendre du poil de la bête. La réservation en ligne « réaugmentera certainement » avec la fin de la crise sanitaire. « L’e-tourisme facilite les recherches et les réservations bien avant le départ, jusqu’à la dernière minute, et la confiance envers Internet est toujours là. » 

Un taux de départ global en retrait

Autre chiffre du 21e baromètre à retenir : malgré le Travel Revenge, le taux de départ global en vacances perd deux points en 2022 versus 2021, pour atteindre 65%. « C’est un taux important, puisque n’oublions pas que nous étions en sortie de pandémie, avec plusieurs destinations étrangères toujours fermées », relativise Guy Raffour. 

La moyenne cache aussi des disparités selon le type de séjours. 

Les longs séjours non marchands (4 nuits et +) perdent du terrain : 39% des Français en ont consommé l’an passé, ce qui représente une érosion de trois points sur un an. Il s’agit là de séjours dans la famille, chez les amis ou dans sa résidence secondaire. En revanche, « les courts séjours marchands battent un record en 2022 », avec un taux de départ de 41% (+2 points versus 2021), indique Guy Raffour. Le taux atteint également un record du côté des longs séjours marchands (de 42% en 2022, + 3 points versus 2021).

A noter aussi que certains Français partent de plus en plus fréquemment. Le pourcentage de personnes qui consomment les trois types de séjour (long séjour marchand ou non marchand et court séjour marchand) augmente de trois points.

Retour des destinations étrangères

Sans surprise, l’année 2022 marque « le retour des destinations étrangères ». 45% des Français partis ont opté pour l’étranger ou les Dom-Tom, en hausse de 13 points versus 2021. Malgré cette forte progression, nous n’avons pas retrouvé le niveau d’avant-crise, indique Raffour Interactif. Chez Opodo, Lisbonne, Porto, Marrakech arrivent en tête des destinations moyen-courriers des Français en 2022. En long-courrier, Point-à-Pitre, Montréal, Fort-de-France dominent les ventes.

L’appétence pour l’international justifie un recul de l’Hexagone :  80% des Français de métropole partis en 2022 ont choisi la destination France métropolitaine, ils étaient 84% en 2021.

Quid de 2023 ? 52% des Français se disent prêts à sacrifier d’autres dépenses pour partir en vacances, contre 56% en 2022. Soit une baisse de quatre points. « Cela ne veut pas dire qu’on ne veut pas partir », ajoute Guy Raffour. Mais l’inflation et les questions de pouvoir d’achat rattrapent peu à peu les consommateurs…

Méthodologie : sondage réalisé par Raffour Interactif auprès de 1000 Français représentatifs de la population des 15 ans et plus, par téléphone, du 16 janvier au 4 février 2023. Sont intégrés les longs séjours marchands et non marchands. En revanche, ne sont pas comptabilisés les courts séjours non marchands.

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