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Un enterrement joyeux

La semaine de 35 heures n’a plus que quelques mois à vivre. Même si le gouvernement s’évertue à préciser qu’une modification de la loi n’est pas d’actualité, des aménagements se profilent. Ce qui, au final, revient à peu près au même… Au-delà du débat qui agite la classe politique, la nouvelle réjouira sûrement la profession. Car le tourisme a subi de plein fouet une réforme, peut-être séduisante sur le papier, mais difficile, voire im

La semaine de 35 heures n’a plus que quelques mois à vivre. Même si le gouvernement s’évertue à préciser qu’une modification de la loi n’est pas d’actualité, des aménagements se profilent. Ce qui, au final, revient à peu près au même… Au-delà du débat qui agite la classe politique, la nouvelle réjouira sûrement la profession. Car le tourisme a subi de plein fouet une réforme, peut-être séduisante sur le papier, mais difficile, voire impossible, à appliquer au secteur.

Les patrons d’agences, embarqués dans un inextricable casse-tête, seront les premiers à se réjouir. Comment offrir un service performant aux clients tout en diminuant le temps de travail lorsque l’on sait qu’un point de vente emploie en moyenne trois à quatre personnes et que, depuis le 11 Septembre et la crise, la gestion des effectifs se fait à flux tendus ? La situation est telle que plusieurs réseaux ont interdit à leurs vendeurs de se déplacer à Top Resa, pour ne pas désorganiser des plannings impossibles à tenir !

Même les salariés ne devraient pas s’afficher comme de farouches défenseurs de la loi. Au vu de leur âge (la plupart ont moins de 35 ans) et de leurs faibles salaires, beaucoup préfèrent gagner plus que travailler moins. Quitte à sacrifier cet acquis social. Quant à la conquête du temps libre pour tous, qui devait se traduire par une envolée des courts séjours et favoriser l’activité des voyagistes, elle a tourné court. A défaut d’une ruée des clients dans les agences, la réduction du temps de travail a entraîné une envolée de la fréquentation des magasins de bricolage. Car plus de temps libre ne signifie pas plus d’argent. Les Français qui ont les moyens de partir en week-end n’ont pas attendu les 35 heures pour le faire, les longs ponts du printemps leur donnaient déjà l’opportunité de se changer les idées. Bien loin de son but initial, la RTT a même contribué à accroître les inégalités face aux vacances. Dans le tourisme, son enterrement risque d’être joyeux.

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