UFC-Que choisir dénonce les conditions contractuelles d’Uber
L'association de consommateurs UFC-Que choisir a mis en demeure Uber de modifier ses conditions contractuelles, en menaçant de poursuites judiciaires le groupe américain.
L'UFC-Que choisir tire la sonnette d'alarme : 22 clauses considérées comme abusives et/ou illicites circulent dans les conditions contractuelles, que doivent approuver les utilisateurs d'Uber, affirme l'association dans un communiqué diffusé jeudi.
"Au vu de ces éléments accablants, et sans même entrer dans la polémique actuelle opposant cette société aux taxis, l’UFC Que choisir appelle les consommateurs à la vigilance s’agissant de ce nouveau 'service' et met en demeure UBER de modifier ses conditions contractuelles, explique-t-elle. A défaut de modification, l’association ne manquera pas de faire valoir les droits des consommateurs devant le juge".
Défaut d’information
Alors que la société se développe à Marseillle, Nantes et Strasbourg, lUFC-Que choisir s'inquiète notamment d'un manque d'information lors de la création d'un compte Uber : le client n'a aucune case à cocher et ne reçoit pas de document contractuel. L'association regrette par ailleurs une clause au terme de laquelle Uber prévoit, en cas d'inexécution contractuelle, que sa responsabilité globale ne puisse excéder 500 euros. Elle s'alarme en outre de ce qu'Uber impose, en cas de litige, la loi et la compétence juridictionnelle des Pays-Bas, le lieu de son siège social.
Manque de respect des données personnelles
L'UFC-Que choisir s'étonne aussi du manque de respect des données personnelles des utilisateurs : la déclaration de confidentialité n'est actuellement qu'en langue anglaise – mais une version française est attendue le 15 juillet. L'association pointe en outre les cookies laissés sans information préalable par Uber sur le terminal des utilisateurs et le fait que la société puisse connaître en permanence la position géographique de ses utilisateurs.
Uber met en relation ses utilisateurs avec des voitures de transport avec chauffeur (VTC) classiques, mais aussi, via UberPOP, avec des véhicules dont les conducteurs sont de simples particuliers, un service qui a valu à l'entreprise de multiples démêlés avec les autorités et la justice.