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Tristes tropiques

La grève générale qui sévit en Guadeloupe depuis plusieurs semaines et se propage désormais à la Martinique et à la Réunion, rappellera à certains des mouvements sociaux qui ont, par le passé, pénalisé l’activité touristique des îles françaises. Aujourd’hui pourtant, rien de comparable aux grèves des producteurs de bananes et autres mouvements de grogne sociale. La crise du pouvoir d’achat qui mène les Guadeloupéens à des actes de révolt

La grève générale qui sévit en Guadeloupe depuis plusieurs semaines et se propage désormais à la Martinique et à la Réunion, rappellera à certains des mouvements sociaux qui ont, par le passé, pénalisé l’activité touristique des îles françaises. Aujourd’hui pourtant, rien de comparable aux grèves des producteurs de bananes et autres mouvements de grogne sociale. La crise du pouvoir d’achat qui mène les Guadeloupéens à des actes de révolte et des propos séditieux réveillent aussi les vieux démons du postcolonialisme et des querelles raciales qu’il ne m’appartient pas ici de juger, mais qui en disent long sur la profondeur du conflit. Touché de plein fouet par cette crise en particulier et par LA crise en général, le tourisme antillais va de nouveau connaître des prochains mois sombres. Après le travail mené par les professionnels pour rehausser la qualité de l’hébergement – en déficit d’images depuis plusieurs années – et combattre l’idée de cherté de la destination, le retour en arrière risque d’être cinglant. Déjà, les chiffres parlent d’eux-mêmes : ce sont quelque 10 millions d’euros perdus pour le tourisme guadeloupéen, au pic de la saison, le taux de remplissage des hôtels se situant pour sa part de 20 à 30 % au lieu de 90, voire 100 %. Pour soutenir l’activité, Yves Jégo semblait disposé à envisager des exemptions de charges sociales, au bénéfice des salaires les plus bas, et notamment dans le tourisme. La question ne semble plus à l’ordre du jour, le gouvernement souhaitant globalement passer d’une logique d’aide à une logique de développement endogène. C’est donc un rendez-vous manqué pour aider la destination. Et à défaut, les professionnels du tourisme font donc bloc pour échafauder des solutions à court et moyen termes. On ne peut que s’en féliciter, même si cela ne réglera pas tout.

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