Transport aérien : pas de retour à la normale avant 2022, au moins, selon la Coface
Une étude de la Coface estime que la pandémie de Covid-19 affectera les secteurs du transports aérien, maritime et ferroviaire jusqu’en 2022.
Les acteurs mondiaux du secteur des transport aérien, mais aussi maritime et ferroviaire, ne devraient pas retrouver leur niveau d’activité de 2019 avant 2022, selon une étude de Coface, qui fait état d’un impact « significatif et durable » dû à la pandémie de Covid-19.
Dans cette étude dévoilée jeudi, l’assureur-crédit fait l’hypothèse d’une reprise avec ou sans deuxième vague épidémique au troisième trimestre. Dans le premier cas, le chiffre d’affaires des sociétés cotées du secteur des transports dans le monde chuterait au dernier trimestre 2021 de 27% par rapport à la même période en 2019. Sans deuxième vague, Coface prévoit que cette baisse sera de 5%.
Sans surprise, le transport aérien est le secteur le plus touché. Son chiffre d’affaires mondial devrait baisser entre 51% et 57% en 2020 selon les scénarios, estime la Coface. L’Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe 290 compagnies aériennes dans le monde, estime que les pertes du secteur seront de 84 milliards de dollars en 2020 et de 15,8 milliards en 2021.
Dans le scénario central de Coface, par rapport au 4ème trimestre 2019 le chiffre d’affaires des sociétés cotées du secteur des #transports dans le monde sera inférieur de 32% au T4 2020 et de 5% au T4 2021. Plus d’informations dans notre Panorama : https://t.co/abB6qBsrCl pic.twitter.com/A8ndJBDbY7
— Coface France (@Coface_France) July 16, 2020
Le transport cargo plus ou moins épargné
Selon une autre étude d’ADP, les vols domestiques français sont en baisse de 84,4% sur juin et les vols intra-européens de 95%. Le trafic aérien commercial a atteint, à Paris, au mois de juin 6,8% du niveau d’il y a un an, mais les aéroports d’Orly, rouverts à la fin du mois, et de Charles-de-Gaulle (CDG) ont enregistré trois fois plus de passagers qu’en mai, a annoncé groupe ADP mercredi.
Le trafic de Paris Aéroport est en baisse de 93,2% par rapport au mois de juin 2019 avec 677 899 passagers accueillis, a indiqué le gestionnaire dans un communiqué. Ils n’étaient que 204 402 au mois de mai.
La chute du trafic aérien passagers, victime de la fermeture des frontières, a contribué à celle de l’activité cargo, le fret étant pour une large part transporté dans les soutes des avions transportant des passagers. En avril, le volume de fret transporté par voie aérienne a ainsi baissé de 27,7% quand la capacité offerte a sombré de 42%, rappelle la Coface. Le fret aérien représente moins de 1% du fret mondial transporté en volume mais 35% en valeur.
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