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Transparence

« La flambée du cours du pétrole et la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients vont certainement conduire les professionnels à prendre des mesures de clarification, s’ils ne sont pas devancés par les pouvoirs publics français ou européens. […] Lorsque les compagnies aériennes annoncent hausses du carburant sur hausses, une « taxe ou une surtaxe carburante », voire « une hausse de la surcharge » sans justificatifs ; quand les tour-

La flambée du cours du pétrole et la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients vont certainement conduire les professionnels à prendre des mesures de clarification, s’ils ne sont pas devancés par les pouvoirs publics français ou européens. […] Lorsque les compagnies aériennes annoncent hausses du carburant sur hausses, une taxe ou une surtaxe carburante, voire une hausse de la surcharge sans justificatifs ; quand les tour-opérateurs répercutent chacun un montant différent à leurs agences clientes qui ne peuvent à leur tour agir sur le prix payé par le client qu’à plus de 30 jours du départ ; quand on qualifie cette hausse de taxe alors que ce n’est pas un impôt ; quand les taxes d’aéroport varient d’un vendeur à l’autre pour une même destination, le client est trompé, aussi bien au stade de l’annonce que du contrat. […] Pourtant, tous les professionnels savent que tous les suppléments, hausses, surcharges, frais et autres taxes aéro-portuaires qu’ils distinguent du prix d’appel de leur forfait et soumettent à des hausses plus ou moins contrôlées et justifiées sont juridiquement des éléments à part entière de ce prix. On n’imagine pas demain un chauffeur de taxi afficher séparément le prix de la course et une hausse du carburant, ni les différencier sur sa note. […] À l’heure où la France vit au rythme d’un pouvoir d’achat en berne, il est d’autant plus important que les consommateurs aient accès à un prix d’appel clair des forfaits touristiques, quitte à ce qu’il soit augmenté.

Emmanuelle Llop, avocat à la cour, cabinet Clyde et Co

Source : Gazette du palais, 21 au 23 septembre

Droit au but

« Jean-Pascal Siméon, c’est le Bernard Tapie du tourisme. »Anonyme

Le kérosène fait son cinéma

« Le renouvellement de tous les équipements vidéo dans nos avions va coûter cher, mais grâce aux kilos gagnés, il permettra d’économiser du carburant et sera rentabilisé en quelques années. »

Christian Vernaudon, président de Air Tahiti Nui

Richard attaque : La licence et la loi

L’annonce de la suppression prochaine de la licence d’agent de voyages par Hervé Novelli, secrétaire d’État au Tourisme, ne peut que déboussoler le consommateur. La licence protège le consommateur en vérifiant la bonne réputation et les aptitudes des agences de voyages. De quelles garanties disposera le consommateur si la licence disparaît ? Sera-t-il possible à n’importe quelle association (subventionnée ou non par des fonds publics) de vendre du voyage ? Comment protégera-t-on les fonds déposés par les clients si on ne procède à aucun contrôle préalable ? La concurrence est positive. Mais elle doit être encadrée par un minimum de règles. Faute de quoi les consom-mateurs ne sauront plus à qui se fier. Les malversations risquent de se multiplier. Et le marché du voyage souffrira rapidement d’une crise de confiance. Le maintien d’une autorisation d’exercer est indispensable.

Richard Vainopoulos, président de Tourcom

Point de vue

Train, avion, les frères ennemis

« Il faut préciser les choses quand on parle de ponctualité. Avec 800 services TGV par jour, seul l’équivalent d’un demi-train arrive avec plus de trois heures de retard par jour. C’est bien sûr trop. Si on resserre à une heure, le taux de retard atteint 1 %, soit 8 trains par jour. C’est encore trop. Mais si on se base sur les mêmes marges que l’aérien, soit une ponctualité au quart d’heure, le taux atteint 92,62 % pour le TGV contre 71 % pour les avions gérés par ADP. Si on ramène ces tendances à un retard moyen, le train accuse un retard de 4 minutes et 42 secondes, l’avion un retard de 41 minutes. Mais il existe d’autres parallèles à faire avec l’avion, et pas toujours à notre avantage. La mise en concurrence d’ici 2010 des lignes internationales pousse les compagnies ferroviaires à consolider leurs positions. C’est pourquoi, le projet Destination 2012 vise à faire de la SNCF un champion français de service d’écomobilité, en pleine concurrence et d’ambition mondiale. Le monde ferroviaire emboîte ainsi le pas au monde aérien, en matière de consolidation. Enfin, tout le monde parle de l’impact du prix du pétrole sur les compagnies aériennes, tandis que le train n’est pas touché ou presque. Mais je peux dire que les péages d’infrastructures, qui augmentent de façon inquiétante, c’est notre kérosène à nous. »

Guillaume Pepy, président de la SNCF

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