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La France et la Grande-Bretagne volent au secours d’Eurostar

La pression était forte sur Londres et Paris pour sauver Eurostar. Selon Challenges, l’entreprise de transport brûle « près d’un million d’euros de cash par jour ».

L’Etat va soutenir la compagnie transmanche Eurostar, en grande difficulté à cause de la crise sanitaire, en lien avec le gouvernement britannique, a indiqué jeudi le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. « L’Etat sera présent aux côtés d’Eurostar de manière à maintenir cette liaison stratégique entre nos deux pays », a-t-il assuré devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

« Nous sommes en train de travailler en lien avec les Anglais à des mécanismes d’aide proportionnés au prorata de l’implication de chacun dans Eurostar, de manière à pérenniser sur le plan financier le modèle économique » de la compagnie, a-t-il ajouté, précisant qu’il en discutait « depuis de nombreuses semaines » avec son homologue britannique Grant Shapps.

Pour Eurostar « la catastrophe est possible »

« Nous poserons, quand le temps sera venu, les principes et les modalités de soutien, qui passeront très certainement par la SNCF », laquelle est actionnaire à 55% d’Eurostar, a poursuivi Jean-Baptiste Djebbari. Outre la SNCF, Eurostar est détenu à 40% par le consortium Patina Rail – composé pour 30% de la Caisse de dépôt et placement du Québec et 10% du fonds britannique Hermes Infrastructure – et à 5% par la SNCB belge.

Très affectée par la pandémie de Covid-19, Eurostar a prévenu qu’elle risquait de se retrouver en cessation de paiement à la fin du printemps si les gouvernements britannique et français ne venaient pas à sa rescousse. « La catastrophe est possible », a déclaré à l’AFP lundi son directeur général Jacques Damas, notant que le chiffre d’affaires avait baissé de 82% l’an dernier et que la situation avait encore empiré depuis le début de l’année. Eurostar a tout fait pour réduire ses coûts et a emprunté 450 millions d’euros.

Une coordination transmanche entre 4 pays ?

Ses actionnaires, qui lui ont apporté 220 millions d’euros, ne peuvent guère faire plus, selon lui. Or la compagnie souffre d’être perçue au Royaume-Uni comme une entreprise publique française, tandis qu’elle est considérée en France comme une compagnie britannique puisqu’elle est basée à Londres. Et elle n’a donc pas eu droit à des aides directes ou à des prêts garantis par les Etats. Eurostar demande à accéder aux mêmes prêts garantis que les compagnies aériennes, et voudrait bénéficier d’une réduction temporaire sur les péages acquittés pour faire circuler ses trains.

La compagnie transmanche espère aussi une coordination des contraintes sanitaires entre les quatre pays desservis – le Royaume-Uni, la France, la Belgique et les Pays-Bas -, selon Jacques Damas.

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