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Tous responsables

Vous connaissez sûrement cette publicité pour une grande marque de voitures qui promeut sur nos petits écrans la diminution du gaz à effet de serre. « Zéro CO2 rejeté. » « Mais là, quand vous me parlez, vous rejetez bien du CO2 pourtant, non ? ! » « … Pas du tout. » Au registre de la mauvaise foi, l’exemple fait sourire et se veut édifiant. Le montant de la taxe carbone ou, plus politiquement correcte, la contribution climat énergie, a

Vous connaissez sûrement cette publicité pour une grande marque de voitures qui promeut sur nos petits écrans la diminution du gaz à effet de serre. « Zéro CO2 rejeté. » « Mais là, quand vous me parlez, vous rejetez bien du CO2 pourtant, non ? ! » « … Pas du tout. » Au registre de la mauvaise foi, l’exemple fait sourire et se veut édifiant. Le montant de la taxe carbone ou, plus politiquement correcte, la contribution climat énergie, a été fixée par le gouvernement à 17 euros la tonne de CO2. Le projet de compensation, souhaité par le président, ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut. Mieux, le récent sondage TNS Sofres/Logica réalisé pour Europe1 met en lumière que 66 % des Français sont opposés à cette taxe perçue comme un nouvel impôt indirect socialement injuste. Un prélèvement supplémentaire qui permet de polluer à l’amiable ? Oui, tous responsables, voire coupables, comme le rappelaient il y a peu Yann Arthus-Bertrand ou Nicolas Hulot, l’instigateur du Pacte écologique. Nous sommes une très grande majorité à admettre qu’il faut préserver les ressources planétaires pour les générations futures, que la « maison brûle et que nous regardons ailleurs », pour reprendre la célèbre phrase de Jacques Chirac prononcée en 2002 lors du Sommet de la Terre. Alors qui châtie bien, paie bien ? Eh bien, non ! Pas à un paradoxe prêt, les Français veulent bien devenir écocitoyens, profiter d’un système de protection sociale que beaucoup nous envient, préserver l’emploi national tout en achetant des produits d’importation, mais ne pas mettre la main au porte-monnaie. Pas plus que nos industriels qui ne contribuent pas à juste hauteur de leurs rejets. Avons-nous pourtant le choix ? La plupart des économistes s’accordent à dire que non, hélas.

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