Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Tourisme responsable : J.-P. Nadir appelle à la mobilisation générale

Les pros du voyage responsables ? Pas vraiment, déplore le patron d’Easyvoyage, qui interpelle notamment les gestionnaires des complexes hôteliers faisant les beaux jours des TO.

 

Easyvoyage a récemment publié les résultats d’une enquête sur le tourisme durable, réalisée auprès de 2 015 internautes. Un sondage pour faire parler de la marque, comme tant d’autres ? Jean-Pierre Nadir, fondateur du portail d’infomédiation, s’en défend avec fermeté.

« L’objectif était d’observer s’il y a un début de prise de conscience. Quand Voyageurs du Monde a décidé de compenser à 100% les émissions de CO2 générées par le transport aérien et les activités terrestres, je me suis demandé s’il s’agissait d’une coquetterie d’un tour-opérateur à forte marge, ou d’une réelle vision », explique Jean-Pierre Nadir. « Le discours trouve un début d’écho dans la population », poursuit-il,  puisque le tourisme responsable est jugé indispensable pour 66% des internautes interrogés. Mais gare aux bons sentiments exprimés par les internautes. Si les Français se montrent a priori volontaires, en général,  ils refusent de mettre la main à la poche pour soutenir un projet de tourisme durable.

La responsabilité est toutefois partagée. Pour Jean-Pierre Nadir, qui loue les efforts d’Agir pour un tourisme responsable (ATR), il faut que les pros du tourisme s’engagent vraiment, à commencer par les hôteliers.

Gommer les effets négatifs du tourisme

« Les hôtels devraient récupérer les eaux de pluie, mieux payer leurs employés dans les pays en voie de développement, accueillir les enfants du personnel le mercredi pour qu’ils jouent avec ceux des voyageurs. Ce serait autrement plus intéressant que d’emmener les touristes en autocar jusqu’à l’école locale pour quelques selfies. Il faudrait aussi que les produits locaux approvisionnent les buffets. S’il n’y en a pas, pourquoi ne pas créer une filière. » Autant de suggestions qui visent à créer des conditions de partage, plutôt que de se contenter d’hôtels-clubs fermés comme des ghettos touristiques.

« Le tourisme ne profite pas aux pays de destination, regrette Jean-Pierre Nadir. Il faut pourtant apprendre à compenser pour gommer les effets collatéraux du tourisme tels l’empreinte carbone, la surexploitation des zones naturelles, la surproduction de déchets… Il est nécessaire de travailler main dans la main en ce sens, avec les TO. Je félicite d’ailleurs Jean-François Rial et son équipe, notamment Alain Capestan et Lionel Habasque, pour leur vision en la matière, depuis aussi loin que la taxe Chirac. »

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique