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Comment Aéroports de Paris imagine les mobilités de demain

Le groupe ADP a mis les bouchées doubles au salon VivaTech 2024, avec un prototype d’aéronef et des start-up embarquées sur son stand.

Il y a foule sur le stand d’Aéroports de Paris (ADP). Et pour cause, l’entreprise allemande Volocopter expose sur place son prototype d’aéronef électrique à décollage et atterrissage vertical. Une forme d’hélicoptère-taxi de nouvelle génération, appelé eVTOL, avec un pilote et un passager.

Pour quels usages ? Le transport de passagers (notamment affaires), et des vols à vocation sanitaire, nous répond à VivaTech Jean-Christophe Drai, Commercial Lead France de l’entreprise.

Volocopter, qui attend le go de l’Agence de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (EASA) et de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), compte opérer de premiers vols de pré-certification cet été à Paris, pendant les Jeux olympiques. Ses équipes espèrent décrocher la certification cet automne. Cinq vertiports sont déjà identifiés : Roissy-CDG, Le Bourget, Issy-les-Moulineaux, Saint Cyr l’École, les quais d’Austerlitz

Le taxi volant, version miniature de l’avion de demain ?

L’eVTOL est une « marche vers l’aviation de demain, carbonée », estime Jean-Christophe Drai, au pied de l’appareil présent à VivaTech.

Avec des émissions de gaz à effet de serre très réduites, l’eVTOL préfigure-t-il vraiment l’aviation de demain ? Ses concepteurs veulent y croire, même si plusieurs freins subsistent. Comme la capacité, la durée de vol reste limitée. Selon Jean-Christophe Drai, l’aéronef dispose d’une autonomie d’une vingtaine de kilomètres dans sa première génération (45km ensuite). C’est donc un moyen de transport dans la ville et à proximité immédiate.

Le tarif pourrait également constituer une certaine entrave au décollage. Selon Velocopter, le prix pourrait atteindre 1 à 2 euros par kilomètre et par siège dans 10 ans, mais 3 à 4 euros le kilomètre par siège lors du lancement.

Une dizaine de start-up à VivaTech

Bien décidé à promouvoir les mobilités douces, ADP a imaginé tout un parcours de mobilité sur son stand, via une dizaine de start-up. Le groupe présente ainsi un service de reconnaissance faciale, bientôt expérimenté à Orly, après le feu vert de la Cnil et de la DGAC.

Parmi les pépites qu’il héberge à VivaTech figure Alltheway, l’un des finalistes des Trophées de l’innovation de L’Echo touristique. Tout près, s’est installé Taxibot, concepteur de véhicules bas carbone pour déplacer les avions de la porte d’embarquement à la piste de décollage. Sans oublier le projet Eona-X, qui promet de faciliter les échanges de données pour améliorer la gestion des flux dans la mobilité, les transports et le tourisme. 

Le gestionnaire des aéroports parisiens n’est pas un incubateur, mais il accompagne de jeunes pousses et orchestre des POC. Le groupe investit aussi dans quelques pépites comme Waltr (mesure des émissions polluantes) et Outsight (suivi des flux).

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