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Tourisme d’affaires : reprise modérée et budgets sous contrainte

Selon une étude de Coach Omnium et du groupe 1001Salles, le marché du tourisme d’affaires retrouve un niveau d’activité proche de celui d’avant-Covid, bien que les budgets restent globalement en retrait.

Malgré ce retour à la normale, la moitié des entreprises interrogées estime que leur activité Mice (tourisme d’affaires) a baissé au cours des trois dernières années. Deux tiers indiquent que leurs budgets se sont contractés, indique la 32e édition de cette étude portant sur l’évolution du tourisme d’affaires en France en 2024, ainsi que les tendances prévues pour 2025.

« En 2024, les acheteurs français et internationaux ont vu leurs évènements impactés par l’inflation concernant surtout le coût élevé de l’énergie et des matières premières, notamment en restauration. En réponse, les entreprises ont essayé de réduire le nombre de participants en ayant recours notamment à un format hybride quand il s’agissait d’un évènement mondial, ont diminué le nombre d’évènements ou bien ont augmenté le nombre de réunions en interne », déclare Véronique Holveck, présidente du chapitre France-Suisse au sein de l’association spécialisée MPI.

Entre 240 et 300 euros de dépenses par personne

Bien que les budgets globaux soient en baisse, les montants dépensés par participant tendent à augmenter. Pour les séminaires résidentiels, les fourchettes se situent entre 240 et 300 euros par personne. Les journées d’étude se concentrent davantage sur une tranche comprise entre 100 et 160 euros.

Cette évolution s’explique par un recentrage sur des événements moins fréquents, plus courts et plus localisés, mais où la qualité est davantage valorisée.

Plus de deux tiers des évènements dans les hôtels

La motivation des équipes reste la première mission des manifestations Mice, que ce soit au travers des séminaires ou des conventions d’entreprise. Côté lieux, les hôtels (70%) renforcent leur première place parmi les espaces choisis pour les réunions hors entreprise. Les châteaux (54%), gagnent également du terrain, tandis que les parcs à thème (12%) reculent.

La majorité des événements se limite à une ou deux journées. Moins d’un tiers des entreprises (27%) organisent des manifestations à l’étranger, principalement en Europe, un chiffre stable par rapport à l’année précédente.

« Nous constatons une baisse des manifestations à l’étranger, au profit de destinations françaises ou éventuellement de pays frontaliers faciles et rapides d’accès, notamment en train, en raison du durcissement des politiques travel » souligne Yanisse Belarbi, DGA au sein du spécialiste de l’événementiel IDEAL Meetings & Events (IME).

Après un repli observé jusqu’en 2023, les activités et animations complémentaires réapparaissent progressivement dans les programmes, principalement sous une forme ludique. Elles visent à renforcer la cohésion et l’implication des participants.

Ecoresponsabilité valeur grandissante, mais pas encore prioritaire

Par ailleurs, 75% des entreprises déclarent intégrer l’impact environnemental dans leurs décisions, et 84% incluent des critères RSE dans leur cahier des charges. Néanmoins, ces intentions sont souvent en concurrence avec des considérations pratiques comme l’accessibilité, la disponibilité des prestataires ou les contraintes budgétaires. « Si l’écoresponsabilité est une valeur grandissante, elle n’est pas encore un critère de sélection prioritaire », affirme d’ailleurs Arnaud Boivent, d’Hôtels & Préférence.

A noter enfin que l’intelligence artificielle trouve progressivement sa place dans l’organisation et le déroulement des événements. « Nos membres utilisent principalement l’IA pour la génération de contenus, la recherche/l’analyse de données, l’assistance multilingue et pour des tâches juridiques et contractuelles. Aux Etats-Unis et au Japon, les membres de MPI se montrent moins réticents à utiliser l’IA. 68% d’entre eux y recourent régulièrement, contre seulement 52% des membres européens », affirme Véronique Holveck.

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