Notoriété des marques hôtelières : les “petits nouveaux” ont encore du boulot !
Une étude publiée par le cabinet Coach Omnium classe les marques hôtelières en fonction de leur notoriété. Si elles apportent souvent un vent de nouveauté dans l’hôtellerie, les nouvelles marques y restent encore confidentielles.
Les poids lourds squattent logiquement le haut du tableau. D’après l’étude* menée par le cabinet Coach Omnium au sujet de la notoriété des marques, Ibis décroche la première place, avec 94,4% de notoriété globale. Et si c’est une autre marque du groupe Accor, Novotel, qui se classe 2e, elle arrive toutefois loin derrière, avec un score de notoriété de 71,6%. Les marques Hilton, Kyriad (Louvre Hotels Group), B&B, qui s’apprête à changer de mains, ou Best Western occupent elles aussi le top 10, dont les scores dépassent tous les 50%.
Mais quid des nouvelles marques hôtelières, ces petits nouveaux qui ont contribué ces dernières années à bousculer l’hôtellerie, inspirant même souvent les poids lourds du secteur dans leur évolution ? Mama Shelter, qui fête cette année ses dix bougies, se classe 32e, avec un score de 6,5% de notoriété. Citizen M est 37e (4% de notoriété), quand le groupe Oceania, qui développe notamment l’enseigne Nomad Hotels, atteint tout juste les 2,9%, et se positionne à la 43e place, talonné par Okko Hôtels, 44e.
Vingt enseignes ont un taux de notoriété « acceptable »
“Si le parc hôtelier français dispose de 123 enseignes de chaînes hôtelières, françaises et étrangères, intégrées (réseaux de filiales et de franchisés de groupes hôteliers) et volontaires (réseaux d’indépendants), seulement une vingtaine bénéficient d’une notoriété satisfaisante à acceptable auprès de la clientèle hôtelière”, estime le cabinet Coach Omnium. Et de souligner que l’enjeu est capital : “La notoriété fait vendre et attire. Les chaînes les plus connues peuvent ainsi mieux lutter commercialement face à l’hégémonie des plates-formes de réservations en ligne (Booking, Expedia, etc.), le retour sur investissement est meilleur pour les hôteliers affiliés à ces réseaux et les niveaux de redevances prélevées se justifient mieux”. Le tout “au moment où bon nombre d’hôteliers affiliés songent à retrouver leur indépendance, grâce à la performance commerciale des agences de voyages en ligne (OTAs), avec des commissions certes élevées à payer, mais avec des retombées commerciales mesurables.”
L’étude souligne par ailleurs que du côté des chaînes volontaires, seules Best western, Logis et Relais et Château tirent leur épingle du jeu, avec un score de notoriété jugé de bon niveau. De fait, on retrouve nombre d’entre elles au bas du tableau : Small Luxury Hotels est 41e, Les Collectionneurs 45e, Hotels & Preference 47e, The Leading Hotels of The Worlds 48e.
*Etude a été menée par Coach Omnium en avril 2019, par interviews par les enquêteurs de Coach Omnium, en face-à- face auprès de 1.055 clients d’hôtels ciblés (séjours affaires et/ou loisirs, petits, moyens et gros utilisateurs d’hôtellerie & de tous âges), français (68 %) et étrangers (32 %).
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