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Tourisme d’affaires : la France distancée

Un projet d’avis du Conseil économique et social met en lumière les faiblesses de l’Hexagone dans l’organisation d’événements.

Si Paris reste la première destination mondiale pour le tourisme d’affaires, la France se laisse distancer. C’est le constat émis par Bernard Plasait, rapporteur au Conseil économique et social, dans un projet d’avis qui devait être voté par l’institution mercredi dernier.

Certes, avec des retombées de 7,8 milliards d’euros par an, la France se maintient dans le peloton de tête des destinations d’accueil de foires, salons et congrès, voyages de motivation, conventions et voyages d’affaires, selon la définition du tourisme d’affaires utilisée par le rapporteur. Mais sa part de marché face à l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie est passée de 24 % en 1990 à 13 % en 2003. Sa position est également fragilisée par l’émergence des destinations de l’Europe de l’Est et de l’Asie du Sud-Est, ajoute Bernard Plasait.

La France manque notamment de grandes surfaces d’exposition, d’équipements capables d’accueillir des congrès de plus de 3 000 personnes, et souffre d’une concentration de ses structures en Ile-de-France. Notre pays dispose ainsi de trois parcs d’exposition de plus de 100 000 m2, alors que l’Allemagne en compte dix, l’Italie sept et l’Espagne quatre.

Un écart qui ne sera pas comblé de sitôt puisque des projets de construction ou d’agrandissement sont annoncés à Barcelone (200 000 m2 de plus), Madrid (100 000 m2) et Milan (100 000 m2). En France, le seul projet est l’agrandissement du parc d’exposition de Villepinte, en région parisienne (42 000 m2 supplémentaires). Bernard Plasait déplore aussi les problèmes d’accessibilité et la mauvaise qualité de l’accueil, qui s’est peu amélioré malgré son rapport livré en 2004.

Des solutions pour l’avenir

Le rapporteur préconise donc d’améliorer l’accessibilité des équipements en Ile-de-France, favoriser l’émergence d’infrastructures en province, abaisser à 5,5 % le taux de la TVA dans l’hôtellerie, mettre en place des financements de l’Etat et augmenter les moyens alloués à la promotion, notamment le budget de Maison de la France (62 ME actuellement).

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