Taxes aériennes : les transporteurs remettent la pression sur ADP
Les compagnies aériennes contestent la validité de l’étude récemment diligentée par le gestionnaire d’aéroports qui place les aéroports parisiens comme les moins chers d’Europe.
La négociation transporteurs/ADP sur la hausse des taxes aériennes tourne à la polémique. Les compagnies aériennes conteste totalement les résultats d’une récente étude qui présentait les aéroports parisiens comme les moins chers d’Europe. Cette étude donne des résultats qui ne correspondent pas à la réalité des coûts supportés par les compagnies aériennes, précisent Air France, le BAR (organisme représentant les compagnies étrangères en France) et la FNAM (Fédération nationale de l’aviation marchande) dans un communiqué commun. Selon les transporteurs, l’étude se borne à comparer le niveau des redevances dites réglementées : atterrissage, stationnement, passagers, alors que la plupart des autres aéroports incluent dans leurs taxes les coûts du traitement des bagages, les comptoirs d’enregistrement et une partie des coût de sûreté.
Selon les compagnies aériennes, à périmètre égal, les aéroports parisiens sont donc pratiquement au niveau de Francfort qui est un des aéroports les plus chers d’Europe. Dans ces conditions, les transporteurs considèrent que la revalorisation des redevances de 5% pour 2005 peut être évitée, du fait de l’augmentation du trafic et d’actions d’amélioration de la productivité que pourrait prendre Aéroports de Paris.