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Systèmes d’exploitation

Une spectatrice appréhendée par les forces de l’ordre dans une salle de cinéma, à la demande de l’exploitant, avec une canette de soda achetée à l’extérieur du complexe: voilà bien une mesure protectionniste et disproportionnée qui ne manque pas de susciter des interrogations.Transposée dans le domaine du tourisme, on imagine déjà le tollé que susciterait […]

Une spectatrice appréhendée par les forces de l’ordre dans une salle de cinéma, à la demande de l’exploitant, avec une canette de soda achetée à l’extérieur du complexe: voilà bien une mesure protectionniste et disproportionnée qui ne manque pas de susciter des interrogations.Transposée dans le domaine du tourisme, on imagine déjà le tollé que susciterait l’interdiction aux vacanciers en partance pour les sports d’hiver de pénétrer dans les stations le coffre rempli de victuailles achetées en grande surface pour la semaine, sous prétexte que l’épicier du coin vend la même marque de yaourts.

En la matière, notre producteur, qu’il soit fabricant de soda (un bon coup de pub, soit dit en passant, pour une marque dans le besoin…) ou bien de voyages, ne fait que son métier en choisissant au mieux ses circuits de distribution. L’arbitre est aujourd’hui, plus que jamais, ce roi-client que l’on sollicite par tous les biais possibles. Et la réponse de ce dernier est on ne peut plus claire: d’accord pour consommer plus- quand cela est seulement possible – mais en payant moins. Et dans l’immédiateté, quitte à sous-estimer la nécessité d’achat ou à transcender la peur du lendemain. Ce qui est pris n’est plus à prendre, dit le bon sens commun.

Le rôle du distributeur dans tout cela? Être le bras armé de producteurs soucieux, plus que jamais, de retour sur investissements et de préservation de leurs marges. Alors on négocie sur des bases quantitatives et/ou qualitatives propres à satisfaire toutes les parties prenantes, dont les intérêts sont parfois divergents. Dans l’interstice de ces conflits, se glisse le spectateur-consommateur aguerri. Mais au royaume du libre échange, rien n’est acquis de façon définitive (lire notre Événement). Et ce, qu’il s’agisse de voyages, de yaourts ou de canettes de soda…

Laurence ROUSSEAU
Directrice de la rédaction

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