Suisse : l’autre pays du ski

Trois zones géographiques (le Jura, le Plateau et les Alpes), quatre langues nationales (le français, l’allemand, l’italien et le romanche), 26 cantons avec chacun ses particularités et ses coutumes… La Suisse ne fait rien comme ses voisins européens. Mieux, elle tire sa richesse de cette diversité, que l’on retrouve partout : dans ses paysages, ses activités, son climat… Si 2008 a été florissante pour son tourisme, avec plus de 8 millions de visiteurs étrangers, dont 670 663 français (soit + de 5,7 % par rapport à 2007), l’année 2009 a marqué un coup d’arrêt, constaté dès le mois de janvier. « Avant, c’était complet tout l’hiver et dès le mois de novembre, explique la directrice de l’hôtel Mirabeau, à Zermatt. Désormais, les clients réservent au dernier moment et ont revu clairement leurs dépenses à la baisse. Sur place, ils privilégient de plus en plus la demi-pension et ne vont plus systématiquement skier tous les jours. » Pessimistes, les autorités touristiques de la Confédération tablent encore sur une baisse de 3,7 % du nombre de nuitées pour la période novembre 2009 – avril 2010, même si la parité euro/franc suisse, avantageuse, aide à soutenir la fréquentation. La France, quatrième marché émetteur derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, semble toutefois tirer son épingle du jeu. Sans originalité, les TO et hébergeurs français qui programment les cantons de Vaud et du Valais (situés à proximité immédiate de l’Hexagone) se concentrent sur les séjours. Mais dans les villages helvètes, pas de grande résidence ni de station béton : l’hébergement se décline en chalets de bois et hôtels de charme. De quoi encourager les amoureux de montagne à jouer les passe-frontières…