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Sri Lanka : l’Etat islamique revendique les attaques de Pâques

Le groupe jihadiste a revendiqué les attentats suicides qui ont fait au moins 359 morts et 500 blessés pendant le week-end de Pâques au Sri Lanka.

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les attaques suicides de Pâques au Sri Lanka, l’un des attentats les plus meurtriers depuis le 11 septembre 2001. « Les auteurs des attaques ayant visé des ressortissants des pays de la Coalition (anti-EI) et les chrétiens au Sri Lanka avant-hier sont des combattants de l’EI », a annoncé l’organisation via son agence de propagande Amaq, joignant une photo et une vidéo censées montrer les sept assaillants impliqués dans le massacre.

Une revendication qui pourrait confirmer les soupçons des autorités sri-lankaises, qui attribuent le bain de sang au mouvement islamiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ), tout en pensant « qu’il existe des liens avec l’étranger », selon le Premier ministre Ranil Wickremesinghe. Depuis les attaques, qui ont fait au moins 359 morts et plus de 500 blessés selon un dernier bilan, les forces de sécurité ont arrêté et incarcéré 58 personnes depuis dimanche.

Un quatrième hôtel était visé

Par ailleurs, l’enquête permet d’en savoir plus sur la chronologie des faits. Sur les huit explosions de bombes, les six premières, en début de matinée, sont des attentats suicides contre trois églises et trois hôtels de luxe – le Cinnamon Grand Hotel, le Shangri-La et le Kingsbury. Deux explosions ultérieures, en début d’après-midi à Colombo, sont le fait de suspects qui se sont donné la mort pour échapper à l’arrestation. Un autre attentat suicide a échoué dans un quatrième hôtel de luxe à Colombo, d’après des sources proches de l’enquête.

Pour le pays, l’heure est désormais au deuil et à l’hommage aux victimes des attentats. L’île, qui compte 21 millions d’habitants, est restée silencieuse durant trois minutes à 08h30 locales, heure de la première explosion d’un kamikaze deux jours auparavant, à l’église catholique Saint-Antoine de Colombo. Le gouvernement a décrété une journée de deuil national. Les magasins vendant de l’alcool étaient fermés, les drapeaux en berne et les radios et télévisions devaient adapter leur programmation musicale.

Le pays va aussi devoir réorganiser ses forces de sécurité, minées par les conflits internes et les rivalités de certains dirigeants. En effet, l’organisation NTJ avait fait il y a dix jours l’objet d’une alerte diffusée aux services de police, selon laquelle elle préparait des attentats suicides contre des églises et l’ambassade d’Inde à Colombo. Une alerte qui n’avait pas été transmises au Premier ministre ou à d’autres ministres de haut rang, selon une porte-parole du gouvernement sri-lankais.

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