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Solidarité

« La polémique est un mal (un bien, diront certains !) éminemment franco-français. Le séisme qui a secoué l’Asie y avait jusqu’à présent échappé. Mais il a suffi que les TO annoncent la reprise des départs vers les pays sinistrés pour que les « bien-pensants » crient au scandale. Une situation scandaleuse en quoi ? Va-t-il falloir faire payer pendant des mois cette catastrophe à Phuket ou aux Maldives ? Faut-il multiplier les dons ou au con

La polémique est un mal (un bien, diront certains !) éminemment franco-français. Le séisme qui a secoué l’Asie y avait jusqu’à présent échappé. Mais il a suffi que les TO annoncent la reprise des départs vers les pays sinistrés pour que les bien-pensants crient au scandale. Une situation scandaleuse en quoi ? Va-t-il falloir faire payer pendant des mois cette catastrophe à Phuket ou aux Maldives ? Faut-il multiplier les dons ou au contraire retourner sur place au plus vite – si les installations et les conditions sanitaires l’autorisent bien sûr ! – pour permettre aux populations locales de vivre, tout simplement, de leur quasi seule ressource : le tourisme ? Abandonner ces destinations, ce serait aussi nier la culture et la religion des Thaïlandais ou des Indonésiens, qui ont montré leur désir de panser au plus vite leurs plaies et qui attendent non pas une simple perfusion mais une guérison rapide. La polémique est d’autant plus injuste que jamais les TO ne se seront montrés aussi efficaces, s’investissant promptement pour rapatrier, bien évidemment à leurs frais, les clients…

Pire, ces ayatollahs de la pensée sont aussi ceux qui connaissent sans doute le moins l’industrie touristique. Savent-ils que les Français qui vont en Thaïlande ou au Sri Lanka choisissent, pour une très grande majorité, un circuit dans des régions totalement épargnées ? C’est un peu comme si, toutes proportions gardées, après la marée noire qui souilla la Bretagne, ils s’étaient offusqués que les Allemands visitent encore Paris ! C’est d’ailleurs là l’effet pervers du raz-de-marée médiatique qui a accompagné le tsunami. Il a certes permis de récolter des centaines de millions d’euros, mais il laisse parfois à penser que la totalité des pays est ravagée. Les offices de tourisme vont devoir désormais s’évertuer à rappeler aux touristes – et aux agences – que la vague meurtrière n’a touché qu’une infime partie de leur territoire et que, même sur les côtes, de nombreux hôtels sont opérationnels (lire p. 6 à 9). Une communication de crise indispensable pour convaincre les voyageurs de reprendre le chemin de l’Asie, au plus vite…

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