SeaFrance : une liquidation… mais deux mois de sursis
Face à des offres de reprise jugées insuffisantes, le tribunal de commerce de Paris a placé hier la compagnie de ferries en liquidation judiciaire, mais lui laisse une dernière chance de trouver un sauveur.
Si deux repreneurs étaient en lice, aucune des offres n’a convaincu les juges. La première émanait de Louis Dreyfus Armateurs (LDA), associé au groupe de ferries danois DFDS. Les salariés étant opposés à cette proposition, il y avait "donc un risque de conflit social grave", ont estimé les juges, qui ont formulé deux autres réserves : le prix trop faible de reprise des bateaux (5M€ pour 3 navires), et l’aval incertain de l’Autorité de la concurrence.
L’autre projet, présenté par la CFDT, avec la création d’une Scop (Société coopérative et participative), a aussi été recalé, en raison d’un budget jugé "inexistant". "La seule chose qui manque, a expliqué l’avocat de la Scop, Me Fouad Barbouch, c’est le financement nécessaire au démarrage. Il faut 20 millions pour démarrer et on espère que les pouvoirs publics interviendront enfin dans ce dossier." Message reçu par le ministre des Transports, Thierry Mariani, qui a déclaré vouloir rencontrer les responsables de la Scop sous dix jours.