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Sauve qui peut !

Rangeons dès maintenant la trousse de premiers secours et montons en urgence un hôpital de campagne pour penser les plaies de l’actualité. Vous l’aurez certainement remarqué, ponctions, chevet, prélèvements, hémorragies et autres perfusions sont autant d’emprunts au vocabulaire médical qui sert en ce moment à nourrir les gros titres de la presse. Il est vrai qu’entre les économies européennes, la Grèce, le régime des retraites, la marée

Rangeons dès maintenant la trousse de premiers secours et montons en urgence un hôpital de campagne pour penser les plaies de l’actualité. Vous l’aurez certainement remarqué, ponctions, chevet, prélèvements, hémorragies et autres perfusions sont autant d’emprunts au vocabulaire médical qui sert en ce moment à nourrir les gros titres de la presse. Il est vrai qu’entre les économies européennes, la Grèce, le régime des retraites, la marée noire du golfe du Mexique, le secteur aérien, l’été touristique, sans oublier la planète bien sûr, les opérations de sauvetage sont légions. Faute d’un Dr House qu’un excès de misanthropie rendrait puissamment inventif, nous devons faire preuve d’imagination. Des solutions existent pourtant. Par exemple, BP n’arrivant pas à se dépêtrer de son pétrole nauséeux, la société lance un appel officiel à toutes les bonnes volontés et autres Géo Trouvetout de la planète. Ainsi, l’association Matter of Trust collecte cheveux et poils pour confectionner, dans des collants féminins, des boudins capillaires qui absorberaient la nappe de carburant. « Si on fait des shampooings, c’est bien parce que les cheveux attirent la graisse ! », affirment les défenseurs du projet. CQFD. Avis donc, Mesdames – la gent masculine semble moins prêteuse de sa toison -, aux dons de chevelure en tous genres. Bas et collants de tous les pays, unissez-vous ! Il y a peut-être là une idée à creuser pour stopper le va-et-vient incessant de ce nuage islandais qui perturbe nos ciels. Faisons appel aux femmes une fois encore en réquisitionnant de la lingerie fine qui, envoyée dans les hautes sphères, bloqueraient le capricieux cumulonimbus. Une farandole de soutiens-gorge au-dessus de nos têtes, une idée certes tirée par les cheveux, mais qui laisse rêveur, non ? La femme est l’avenir de l’homme, comme disait le poète Aragon…

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