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Retour de bâton

« Il y a tout juste un an, Top Resa ne bruissait que de cela. Tremblez TO et agences ! Les Allemands allaient tout casser… Douze mois plus tard, force est de constater que TUI et Thomas Cook n’ont pas (encore ?) bouleversé le tourisme français. A défaut d’avoir pu (ou su) développer le marché, les deux géants se sont contentés de détourner les clients d’autres voyagistes, Fram et Look Voyages en particulier, comme beaucoup le craignaien

Il y a tout juste un an, Top Resa ne bruissait que de cela. Tremblez TO et agences ! Les Allemands allaient tout casser… Douze mois plus tard, force est de constater que TUI et Thomas Cook n’ont pas (encore ?) bouleversé le tourisme français. A défaut d’avoir pu (ou su) développer le marché, les deux géants se sont contentés de détourner les clients d’autres voyagistes, Fram et Look Voyages en particulier, comme beaucoup le craignaient. Et n’ont pas atteint leurs objectifs.

Si certains ne manqueront pas de rappeler cette année à Deauville que le marché hexagonal est différent du reste de l’Europe (une arrogance bien française !) pour se réjouir de cette contre-performance, il serait toutefois excessif de considérer que les deux TO ont totalement raté leur entrée. Certes, ils avaient sans doute placé la barre un peu haut. Mais avec un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros, TUI se hisse tout de même dans le club des 20 premiers voyagistes français, au niveau du groupe Tecker. Pas si mal pour une première année ! Surtout, le voyagiste peut compter sur une stratégie et un positionnement clairs, et sur le soutien de Nouvelle Frontières, remis d’aplomb financièrement, pour accompagner son développement.

La situation est plus délicate pour Thomas Cook. Pour remplir ses avions et ses hôtels, le groupe a été obligé de freiner les ventes (rémunératrices) des autres TO dans son réseau, mettant du même coup dans l’embarras ses vendeurs et désorientant une partie de ses clients. Preuve des errements de l’année, les deux marques Thomas Cook et Neckermann seront plus clairement positionnées l’an prochain. Une nécessité quand on sait que la différence de prix entre les deux n’était que de 100 euros ! Résultat : des pertes d’exploitation d’au moins 10 millions d’euros cette année et un plan social qui se profile.

Après ce banc d’essai, 2005 s’annonce donc comme décisive. En attendant, si Thomas Cook continue à communiquer des objectifs pour cet hiver (50 500 clients pour ses deux marques), TUI se garde bien d’être trop précis. Le meilleur moyen d’éviter les retours de bâton !

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