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Règlements BSP : la position des Entreprises du Voyage

En pleine crise du coronavirus, les agences de voyages risquent d’avoir des difficultés à gérer les règlements BSP.

« Il y a une semaine, j’ai demandé à Alexandre de Juniac de faire preuve de mansuétude par rapport à d’éventuels retards », explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV). Une semaine plus tard, le syndicat n’a pas reçu de réponse du directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata). « Nous allons voir comment Iata traite les retards de règlement du 16 », ajoute Jean-Pierre Mas. Le syndicat espère que l’association n’appliquera pas les règles habituelles, même s’il a bien conscience de la profonde crise de l’aérien.

Malgré l’insistance de certains réseaux et autres distributeurs, les EdV n’ont pas demandé aux agences de voyages de rejeter le prélèvement BSP du 16 mars.

BDV milite, lui, pour un moratoire

Pour le patron de la Bourse des Vols (BDV), il faudrait aller plus loin : « Nous traversons une épreuve sans précédent, souligne son patron Fabrice Dariot. On nous demande de ne pas licencier, on nous permet de suspendre le paiement du gaz, de l’électricité, des taxes et des loyers… Il reste un combat vital à mener : un moratoire sur le BSP. C’est un critère de survie de nombreuses agences de voyages », estime-t-il. Pour lui, il faudrait obtenir un décalage d’une quinzaine de BSP ou le renoncement pour 2020, par Iata, à toute dégradation du « rating » des agences de voyages.

Une réponse européenne

De son côté, Jean-Pierre Mas estime que la question ne peut être considérée au niveau du marché français, mais doit plutôt passer par l’Europe, et donc par l’Ectaa (l’Association des agents de voyages et tour-opérateurs européens) pour représenter les agences de voyages.

« La France ne pourra pas bénéficier d’un aménagement spécifique, face à une crise d’ampleur européenne », insiste Jean-Pierre Mas. « Nous devons adopter une position commune, portée par l’Ectaa. Je pense qu’il faut que Iata accepte un aménagement par rapport au règlement du 31 mars, pour que les agences ne paient pas les billets émis dont les vols n’ont pas été assurés ».

Les EdV sont également en contact avec plusieurs banques, afin de négocier pour les professionnels du voyage un report des échéances d’emprunt sur la durée de la crise. « Nous avançons très bien sur ce sujet. »

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